Apprendre à prononcer anglais de façon naturelle

Apprendre à prononcer anglais de façon naturelle
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La première étape pour apprendre à prononcer l’anglais n’est pas une question de technique, mais de mental. Il faut d'abord réussir à dépasser cette fameuse peur de faire des erreurs, une anxiété qui paralyse beaucoup de francophones et freine leurs progrès. L'objectif n'est pas d'atteindre un accent natif parfait, mais de communiquer avec clarté et confiance.

Dépasser la peur de mal prononcer l'anglais

Soyons honnêtes : la simple idée de parler anglais à voix haute peut être intimidante. Cette crainte de mal prononcer, de ne pas être compris, ou pire, d'être jugé, est un obstacle bien réel. De nombreux apprenants se réfugient alors dans la compréhension écrite, laissant l'oral de côté par pure anxiété.
Pourtant, améliorer sa prononciation, c'est avant tout se donner les outils pour rendre les échanges plus fluides et se faire comprendre sans effort.
Le chemin pour maîtriser la prononciation anglaise est bien plus accessible qu'on ne le pense. Il ne s'agit pas de gommer complètement votre accent français, qui fait partie de votre identité. Il s’agit plutôt d’adopter une approche réaliste et décomplexée pour construire, pas à pas, votre confiance en vous.
La clé du succès n'est pas la perfection, mais la clarté. Un accent français n'est pas une barrière tant que votre prononciation permet une communication fluide et efficace. Se concentrer sur les sons essentiels qui impactent la compréhension est la stratégie la plus payante.
Ce guide est conçu comme une feuille de route pour transformer votre manière d'aborder cet apprentissage. Nous allons décomposer le processus en étapes logiques et directement applicables.

Une approche structurée pour plus de confiance

Plutôt que de vous sentir submergé, l'idée est de se concentrer sur des objectifs clairs et atteignables. Voici comment nous allons procéder :
  • Comprendre les sons difficiles : D'abord, nous allons identifier les sons spécifiques de l'anglais qui n'existent pas en français et qui causent le plus de confusion (comme le fameux "th").
  • Intégrer la musicalité : Ensuite, nous explorerons le rythme, l'accent tonique et l'intonation. Ces éléments sont tout aussi cruciaux que les sons eux-mêmes pour paraître naturel.
  • Utiliser les bons outils : Enfin, nous verrons comment intégrer des outils modernes et des techniques de pratique simples dans votre quotidien pour vous entraîner efficacement.
Cette prise de conscience est d'ailleurs un enjeu national. En France, le gouvernement a souligné l'importance de renforcer les compétences orales en anglais. L'objectif d'ici 2025 est qu'au moins 80 % des élèves atteignent un niveau incluant la capacité à prononcer correctement les sons de base, car une bonne prononciation est essentielle dans un contexte professionnel de plus en plus international. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les détails de ce plan ambitieux sur le site du ministère de l'Éducation.
En suivant cette méthode, vous cesserez de voir la prononciation comme une montagne insurmontable. Vous la considérerez plutôt comme une compétence qui se construit petit à petit, avec les bonnes stratégies et un état d'esprit positif.

Maîtriser les sons clés de la prononciation anglaise

Pour apprendre à prononcer l’anglais correctement, il faut d’abord accepter une réalité : votre bouche va devoir apprendre de nouvelles chorégraphies. Certains sons anglais n’existent tout simplement pas en français, ce qui explique notre difficulté à les reproduire. L'idée n'est pas de se noyer sous une liste interminable, mais de se concentrer sur les sons qui sèment le plus la zizanie.
Oubliez la théorie pure. On va plutôt entrer dans un véritable atelier pratique. L'objectif est de forger une mémoire musculaire pour chaque son, pour que votre bouche finisse par trouver la bonne position presque sans y penser.
Le visuel ci-dessous montre bien que tout part des fondamentaux.
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Cette image souligne une vérité : la maîtrise commence par les bases, comme les voyelles, qui sont la clé de voûte d’une prononciation claire et intelligible.

Cibler les voyelles courtes et longues

L'une des plus grandes sources de confusion pour les francophones, c'est bien la distinction entre voyelles courtes et longues. Une petite erreur de longueur, et le sens du mot change radicalement. Pensez juste à la différence entre "ship" (le bateau) et "sheep" (le mouton).
  • Le son /ɪ/ (court) de "ship" : Pour celui-ci, votre bouche doit être complètement détendue. Les lèvres sont à peine écartées, et la langue flotte vers l'avant, sans aucune tension. C'est un son sec, bref.
  • Le son /iː/ (long) de "sheep" : Là, c'est l'inverse. Vous devez activement étirer les coins de votre bouche, comme pour un grand sourire forcé. La langue monte plus haut et s'avance davantage. Vous devriez sentir une petite tension.
Pour vraiment sentir la différence, l'exercice des paires minimales est redoutable d'efficacité. Il suffit de lire à voix haute des paires de mots qui ne se distinguent que par ce son :
  • live /lɪv/ (vivre) vs leave /liːv/ (partir)
  • bitch /bɪtʃ/ vs beach /biːtʃ/ (plage)
  • it /ɪt/ vs eat /iːt/ (manger)
Le réflexe à adopter ? Enregistrez-vous. Puis comparez avec la prononciation d'un natif. Votre oreille va petit à petit s'éduquer, et votre bouche finira par suivre le mouvement.

Dompter les consonnes qui nous sont étrangères

Certaines consonnes anglaises sont de vrais casse-têtes parce qu'elles n'ont pas d'équivalent dans notre palette sonore. Les plus célèbres coupables ? Les sons "th" et le fameux "h" aspiré.
Ce tableau met en évidence les sons anglais souvent confondus par les locuteurs francophones, avec des exemples de mots et des astuces de prononciation pour les différencier.
Comparaison des sons anglais difficiles pour les francophones
Son Anglais (API)
Exemple de mot
Erreur fréquente (similaire au son français)
Conseil de prononciation
/θ/ (th sourd)
think
Prononcé comme un "f" (fink) ou "s" (sink)
Placer la langue entre les dents et souffler de l'air sans faire vibrer les cordes vocales.
/ð/ (th sonore)
this
Prononcé comme un "z" (zis) ou "d" (dis)
Même position de langue, mais cette fois, faites vibrer vos cordes vocales. Vous devez sentir une vibration.
/h/ (h aspiré)
hat
Le "h" est muet, comme en français (at)
Expirez de l'air comme pour faire de la buée sur une vitre juste avant de dire la voyelle.
/r/ (r américain)
car
Prononcé avec un "r" guttural français
La pointe de la langue ne touche rien. Elle se courbe vers l'arrière de la bouche, vers la gorge.
Ces sons demandent une gymnastique buccale à laquelle nous ne sommes pas habitués, mais la mécanique est en fait assez simple une fois qu'on la décompose.
Pour le fameux "th" (/θ/ et /ð/) : Le secret est 100% physique. Placez délicatement le bout de votre langue entre vos dents de devant. Pour le "th" de think ou three (/θ/), soufflez doucement. C'est juste de l'air qui passe. Pour le "th" de this ou that (/ð/), faites la même chose, mais en ajoutant une vibration de vos cordes vocales.
Pour le "h" aspiré (/h/) : En français, le "h" ne sert à rien. En anglais, il est vital. Oublier de le prononcer dans hat (chapeau) ou house (maison) change tout. L'astuce est simple : faites comme si vous vouliez embuer une vitre. Expirez un petit souffle d'air juste avant la voyelle.
  • Entraînez-vous avec des phrases comme : Harry had a happy home.
Le "r" américain est aussi un challenge. Oubliez notre "r" qui vient du fond de la gorge. Le "r" américain se forme à l'arrière de la bouche, mais la pointe de la langue ne doit toucher ni le palais, ni les dents. Elle se recourbe vers l'arrière, comme pour pointer vers votre gorge. Essayez avec les mots car ou hard. Pour d'autres astuces, notre guide sur comment améliorer sa prononciation en anglais vous donnera des pistes supplémentaires.
La clé, c'est la pratique ciblée et régulière. Choisissez un ou deux sons par semaine. Répétez-les quelques minutes chaque jour en vous concentrant uniquement sur la sensation physique dans votre bouche. C'est en transformant ces mouvements en réflexes que votre prononciation deviendra plus naturelle et fluide.

Plongez au cœur du rythme et de la mélodie de l'anglais

Une fois que vous êtes à l'aise avec les sons individuels, il est temps de passer à la vitesse supérieure pour que votre anglais sonne vraiment fluide. La prononciation, ce n'est pas qu'une suite de sons isolés ; c'est avant tout une question de musique, de rythme et de mélodie. C'est ce petit quelque chose qui fait toute la différence entre un discours qui sonne robotique et une parole naturelle et vivante.
Pour un francophone, habitué à un rythme de langue plutôt régulier, l'anglais peut paraître un peu chaotique au premier abord. Mais en réalité, il obéit à sa propre logique musicale, une logique qui repose entièrement sur l'accentuation.
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Le super-pouvoir de l'accent tonique dans les mots

L'accent tonique, qu'on appelle word stress en anglais, c'est la syllabe sur laquelle on met l'emphase dans un mot. Si en français, on a tendance à accentuer la fin des mots, en anglais, c'est une toute autre histoire. L'accent est mobile et peut complètement transformer le sens d'un mot.
C'est un concept absolument fondamental. L'ignorer, c'est prendre le risque de créer de gros malentendus, car un même mot peut être un nom ou un verbe juste en fonction de la syllabe que vous accentuez.
Prenons deux exemples très parlants :
  • PREsent (l'accent sur la première syllabe) veut dire "un cadeau".
  • preSENT (l'accent sur la deuxième) signifie "présenter" ou "offrir".
C'est la même chose avec le mot "record" :
  • REcord (accent sur la première) désigne "un enregistrement" ou "un record sportif".
  • reCORD (accent sur la deuxième) c'est le verbe "enregistrer".
Pour vous entraîner, ouvrez un dictionnaire en ligne et écoutez bien ces paires de mots. Répétez-les à voix haute, en exagérant volontairement la syllabe accentuée. Un petit truc qui marche bien : tapez du doigt sur la table à chaque syllabe accentuée. Ça vous aide à littéralement sentir le rythme du mot.

Maîtriser le rythme au sein des phrases

L'accentuation ne s'arrête pas aux mots. Dans une phrase, les anglophones mettent naturellement l'accent sur certains mots pour faire ressortir le sens principal. C'est le fameux sentence stress. Les mots importants (les noms, les verbes d'action, les adjectifs, les adverbes) sont accentués. En revanche, les mots grammaticaux (articles, prépositions, pronoms) sont souvent "avalés", prononcés très vite.
Cette dynamique crée une cadence, un rythme presque chantant. C'est d'ailleurs pour ça qu'un anglophone peut vous comprendre même si vous faites quelques fautes de grammaire, mais qu'il peinera à vous suivre si votre rythme est complètement plat.
Imaginez la langue anglaise comme un morceau de musique. Les mots de contenu (noms, verbes, etc.) sont les temps forts, les battements principaux. Les petits mots grammaticaux ne sont que les liaisons rapides qui les connectent. Votre but est de faire "danser" vos phrases sur cette mélodie.
L'exercice le plus efficace pour ça, c'est le shadowing. Prenez un court extrait audio ou vidéo avec une transcription – une bande-annonce de film ou 30 secondes d'un podcast, c'est parfait. Écoutez une première fois, puis lancez-vous : essayez de parler en même temps que le locuteur, en imitant le plus fidèlement possible son rythme, ses pauses, sa mélodie. Ne visez pas la perfection au début ! L'objectif est d'absorber et d'intérioriser cette musicalité.

L'intonation : la clé pour révéler vos intentions

L'intonation, c'est la "mélodie" de votre voix, la façon dont elle monte et descend. Elle est cruciale car elle transmet l'émotion et l'intention cachées derrière vos mots. En anglais, ces schémas d'intonation sont très importants, surtout pour les questions.
  • Questions fermées (réponse oui/non) : L'intonation monte à la fin de la phrase. Par exemple : "Are you coming?" (votre voix doit monter sur "coming").
  • Questions ouvertes (avec "Wh-") : L'intonation descend à la fin. Par exemple : "What is your name?" (votre voix doit descendre sur "name").
Saisir cette nuance est essentiel pour que vos questions soient perçues comme telles, et non comme des affirmations. Un bon exercice est de vous enregistrer en posant ces deux types de questions. À l'écoute, vérifiez si votre "mélodie" vocale suit le bon chemin. C'est en peaufinant ces détails que votre anglais passera de correct à vraiment authentique.

Misez sur les bons outils pour une pratique au quotidien

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Maîtriser les sons et la mélodie de l'anglais, c'est bien beau, mais sans un ingrédient clé, tout ce savoir reste théorique : la pratique régulière. Pour apprendre à prononcer l’anglais et que ça tienne sur la durée, il faut faire de l'entraînement une habitude. Pas une corvée du dimanche.
La bonne nouvelle, c'est que la technologie nous offre aujourd'hui une sacrée boîte à outils pour glisser cette pratique dans nos vies déjà bien chargées. L'idée n'est pas de bloquer des heures, mais d'ancrer de courtes sessions efficaces dans votre routine. Croyez-moi, cinq à dix minutes par jour avec les bons supports peuvent faire bien plus de miracles qu'une session de deux heures une fois par semaine.

Vos meilleures alliées : les applications mobiles

Le smartphone que vous avez probablement dans la main est une véritable mine d'or. Certaines applications dédiées à la prononciation utilisent l'IA pour analyser votre voix et vous donner un retour instantané, une chose impensable il y a quelques années.
  • ELSA Speak : C'est un peu la star dans ce domaine. L'appli décortique votre prononciation mot par mot, vous donne un score de précision et vous dit exactement sur quels sons bosser. Le tout avec des exercices bien ciblés.
  • Forvo : C'est plus qu'une simple appli, c'est une gigantesque base de données de prononciations. Un doute sur un mot ? Écoutez-le prononcé par des natifs des quatre coins du monde. C'est parfait pour saisir les nuances entre les différents accents.
Ces outils ont le mérite de transformer une tâche qui peut sembler un peu rébarbative en un jeu, ce qui motive à battre ses propres scores et à voir ses progrès noir sur blanc.

Le super-pouvoir de l'auto-enregistrement

C'est l'une des techniques les plus simples, mais aussi l'une des plus révélatrices : enregistrez-vous. Ça ne coûte rien, et l'impact sur votre conscience phonologique est juste énorme.
La méthode est simplissime :
  1. Prenez un court paragraphe en anglais (un bout d'article, la description d'un produit, peu importe).
  1. Dénichez une version audio lue par un natif (beaucoup de sites d'actu le proposent).
  1. Sortez le dictaphone de votre téléphone et lisez le texte à voix haute.
  1. Maintenant, écoutez la version du natif, puis la vôtre. Et comparez.
Soyez honnête mais bienveillant avec vous-même. Vous allez tout de suite repérer les décalages : un son qui coince, un accent tonique mal placé, une intonation qui tombe à plat. C'est un miroir auditif incroyablement efficace pour savoir où concentrer vos efforts.

Exploitez ce que vous avez déjà

Pas besoin de chercher bien loin pour trouver de quoi pratiquer. Vos habitudes de tous les jours peuvent se transformer en séances d'entraînement.
  • Dictionnaires en ligne : La plupart, comme WordReference ou le Cambridge Dictionary, offrent des enregistrements audio pour chaque mot, souvent en version britannique et américaine. Prenez le réflexe de cliquer sur l'icône du haut-parleur à chaque nouveau mot.
  • Netflix et YouTube : Au lieu d'être passif devant votre écran, passez en mode actif. Prenez une scène courte, mettez les sous-titres en anglais et essayez d'imiter la prononciation, le rythme et l'intonation d'un personnage. C'est ce qu'on appelle le shadowing, mais appliqué à vos séries préférées.
Ces efforts constants sont d'autant plus importants quand on regarde le tableau d'ensemble. En France, le niveau d'anglais stagne à un niveau jugé "moyen", nous plaçant à la 49e position mondiale selon l'EF English Proficiency Index, ce qui souligne des difficultés persistantes, notamment à l'oral. Pour creuser le sujet, vous pouvez consulter l'étude complète de l'EF EPI.
Finalement, le Graal de la pratique reste l'échange avec de vraies personnes. Des plateformes d'échange linguistique peuvent vous connecter avec des natifs qui, eux, veulent apprendre le français. C'est le meilleur moyen de tester vos acquis dans un contexte réel et sans pression. Pour aller plus loin, jetez un œil à notre article sur comment trouver des partenaires pour une conversation en anglais en ligne.

Bâtir votre routine de prononciation personnalisée

Maintenant que vous avez toutes les cartes en main – les sons, le rythme, les outils – il est temps de passer à l’action. Pour apprendre à prononcer l’anglais pour de bon, le secret n’est pas l’intensité, mais la régularité. C’est la mise en place d’une routine personnelle qui fait vraiment la différence entre des efforts qui s’essoufflent et des progrès que vous pouvez entendre.
Loin de moi l'idée de vous surcharger. Il s’agit plutôt de créer des habitudes simples, qui s’intègrent naturellement à votre vie. Croyez-moi, il vaut mieux pratiquer 15 minutes chaque jour qu’une seule grosse session de deux heures le week-end. C’est cette constance qui va forger votre mémoire musculaire et auditive.

Les trois piliers de votre routine

Pour une approche qui couvre tous les angles, je vous propose d'articuler votre programme autour de trois axes. Adaptez-les à votre emploi du temps, à vos envies, l'important est de s'y tenir.
  • L’entraînement ciblé quotidien (15 minutes) : Prenez un petit quart d’heure chaque jour pour travailler vos points faibles. Concentrez-vous sur un ou deux sons qui vous posent problème (le fameux /θ/ ou le /r/ américain, par exemple) en répétant des paires minimales. Une application comme ELSA Speak est géniale pour ça, car elle vous donne un retour immédiat.
  • L'écoute active nomade : Profitez de vos déplacements – transports en commun, voiture, marche – pour vous immerger. Lancez un podcast ou un livre audio en anglais et essayez de faire du shadowing sur quelques phrases. C'est un exercice redoutable pour habituer votre oreille à la mélodie de la langue.
  • Le bilan hebdo : Une fois par semaine, prenez cinq minutes pour vous enregistrer en train de lire un court texte. Comparez ensuite votre enregistrement avec la version d'un locuteur natif. C'est le meilleur moyen de mesurer vos progrès de manière objective et d'ajuster le tir pour la semaine suivante.
Cette structure vous aide à tout couvrir sans jamais vous sentir débordé. Le contexte d'apprentissage varie énormément d'une personne à l'autre. Par exemple, en Europe, plus de 90 % des élèves apprennent une langue étrangère dans un cadre scolaire. En comparaison, aux États-Unis, seuls 20 % le font avant l'université. Cela montre bien à quel point une pratique structurée est un avantage, même si c'est vous qui l'organisez. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter d'autres statistiques sur l'apprentissage des langues à l'échelle mondiale.

Patience et bienveillance : vos meilleures alliées

S'il y a un conseil que je donne à tout le monde, c'est celui-ci : soyez patient et bienveillant avec vous-même. Améliorer sa prononciation est un marathon, pas un sprint. Il y aura des jours où vous aurez l'impression de faire du surplace, et c'est tout à fait normal.
Ne cherchez pas à avoir l'accent parfait d'un natif. Visez plutôt la clarté et la confiance. Chaque petite amélioration, chaque son que vous prononcez un peu mieux, est une victoire. C'est cette accumulation de petits succès qui va construire la confiance dont vous avez besoin pour communiquer de façon plus authentique.
N'oubliez jamais que votre accent fait partie de votre identité. Le but n'est pas de l'effacer, mais de le polir pour que votre message soit reçu sans friction. Votre voix anglaise est déjà là, en vous ; cette routine va simplement lui permettre de s'exprimer pleinement.

Les questions que tout le monde se pose sur la prononciation anglaise

Même avec la meilleure volonté du monde, on se retrouve toujours avec des questions plein la tête. C'est tout à fait normal. Le chemin pour maîtriser la prononciation anglaise est forcément pavé de petites interrogations très spécifiques.
Cette section est là pour y répondre sans détour et de manière concrète, pour que vous puissiez balayer les derniers doutes qui freinent votre progression. Plongeons dans les questions que la plupart des apprenants, comme vous, se sont posées un jour ou l'autre.

Au bout de combien de temps ma prononciation va-t-elle vraiment s'améliorer ?

C’est LA grande question ! Et pour être tout à fait honnête, la seule réponse valable est : ça dépend. Il n'y a pas de formule magique, car tout est lié à votre niveau de départ, à votre langue maternelle et, bien sûr, au temps que vous y consacrez réellement.
Cependant, l'expérience montre une tendance assez claire. Avec une pratique régulière et ciblée de 15 à 20 minutes par jour, la plupart des gens commencent à voir et, surtout, à entendre des progrès significatifs en 2 à 3 mois.
Il faut aussi être clair sur l'objectif. Le but n'est pas d'effacer complètement votre accent, qui fait partie de votre identité. L'objectif, c'est de parler de manière plus claire, plus fluide et avec plus de confiance pour que vos échanges se fassent sans effort.

Dois-je choisir l'accent britannique ou américain ?

Excellente question, qui prouve que vous réfléchissez déjà sérieusement à votre parcours. La réponse, en fin de compte, est un choix très personnel qui dépend de vos objectifs et de vos goûts.
Il faut savoir qu'aucun accent n'est « meilleur » ou « supérieur » à l'autre. Ce sont juste deux standards différents.
  • L'accent américain (General American) : Il sera plus utile si vous visez un poste aux États-Unis, si vous travaillez pour une boîte américaine, ou si vous êtes simplement un grand consommateur de films, séries et musiques américaines.
  • L'accent britannique (Received Pronunciation ou RP) : Il pourrait être plus pertinent si vos projets vous tournent vers le Royaume-Uni, l'Irlande, ou l'Europe en général. C'est aussi l'accent qui est souvent enseigné dans les écoles européennes.
Le conseil le plus important est celui-ci : choisissez un accent et tenez-vous-y au début. Jongler entre les deux peut semer la confusion, pour vous comme pour les gens qui vous écoutent. Une fois que vous serez à l'aise avec les bases de l'un, il sera toujours temps d'aller explorer les subtilités de l'autre. La clarté avant tout !

Est-ce que je dois absolument apprendre l'alphabet phonétique international ?

Absolument ? Non. Un outil qui va vous faire gagner un temps fou ? Carrément. L'Alphabet Phonétique International (API) peut faire un peu peur au début avec ses symboles bizarres, mais c'est votre meilleur ami pour déjouer les pièges de l'orthographe anglaise.
Prenez juste ces mots : tough, though, through. Ils s'écrivent de manière assez proche, mais se prononcent de façon totalement différente. L'API, lui, ne ment jamais. C'est un code universel qui vous dit précisément comment prononcer un mot, sans la moindre ambiguïté.
Apprendre les quelques symboles des sons qui vous donnent du fil à retordre (comme /θ/ pour "th" ou /æ/ pour le "a" de "cat") vous rendra incroyablement autonome. Plus besoin de chercher un audio pour vérifier un mot ; il suffit de lire sa transcription phonétique dans le dictionnaire. C'est un véritable décodeur pour progresser seul et avec une grande précision.

Comment faire pour m'entraîner si je n'ai personne avec qui parler ?

C'est l'un des obstacles les plus fréquents, mais heureusement, la technologie a complètement changé la donne. Vous n'avez plus besoin d'un partenaire physique pour vous exercer à l'oral.
Voici des stratégies concrètes pour vous entraîner en solo :
  1. Misez sur les applications dédiées : Des outils comme ELSA Speak analysent votre voix grâce à l'IA et vous donnent un retour immédiat sur votre prononciation. C'est comme avoir un coach vocal dans sa poche, disponible 24/7.
  1. Essayez le shadowing : Cette technique consiste à répéter presque en même temps ce que dit un locuteur natif. Choisissez un court extrait de podcast, d'un discours TED ou d'une série Netflix, et essayez de calquer votre voix, votre intonation et votre rythme sur les siens.
  1. Enregistrez-vous et comparez : Une méthode simple mais redoutablement efficace. Lisez un petit texte à voix haute, enregistrez-vous avec votre téléphone, puis écoutez une version lue par un natif (facile à trouver sur les sites d'actualités). En comparant les deux, vous entendrez tout de suite ce qui cloche.
  1. Trouvez des partenaires en ligne : Si l'interaction humaine vous manque, des plateformes comme Tandem ou HelloTalk vous mettent en contact avec des natifs du monde entier pour des échanges linguistiques gratuits et sans pression.
L'essentiel, c'est d'être proactif. L'isolement n'est plus une excuse pour ne pas travailler son oral. Avec un peu de créativité, chaque moment peut devenir une occasion de progresser.
Pratiquer dans un environnement bienveillant et structuré est la clé pour surmonter la peur de parler. Chez SpeakMeeters, nous vous connectons avec des natifs passionnés et qualifiés pour des sessions de conversation conçues pour booster votre confiance. Rejoignez notre communauté pour transformer votre pratique de l'anglais.

Parle avec fluidité et deviens plus à l'aise.

Pratique dans nos ateliers de conversations guidés par des natifs qualifiés.

Commence à pratiquer
Olivia Rhany

Écrit par

Olivia Rhany

Passionnée de langues et de culture. Voyageuse et globe-trotter !