How to Conjugate Verbs in French: Master the Basics

How to Conjugate Verbs in French: Master the Basics
Do not index
Do not index
Pour beaucoup, la conjugaison française ressemble à une montagne infranchissable. Pourtant, c’est le cœur battant de la langue. Une fois qu'on a le déclic et qu'on saisit la logique derrière, tout devient plus simple. Ce n'est plus une question de mémorisation brute.
Le secret, c'est de décomposer la tâche. Au lieu de voir chaque verbe comme un cas unique, il faut penser en termes de familles et de modèles. Cette approche change complètement la manière d'aborder la grammaire.

Les 3 piliers de la conjugaison française

Pour bien démarrer, il suffit de se concentrer sur trois éléments qui sont l'ADN de chaque verbe conjugué :
  • Les groupes de verbes : Quasiment tous les verbes français se classent en trois grands groupes, définis par la terminaison de leur infinitif. Cette classification est votre feuille de route ; elle vous indique les règles du jeu.
  • Le radical : C'est le noyau du verbe, la partie qui, en général, ne bouge pas. Le repérer vous donne une base solide. Pour le verbe chanter, par exemple, le radical est chant-.
  • La terminaison : C'est la partie qui change. Elle s'accroche au radical et varie selon la personne (je, tu, il...), le temps (présent, futur) et le mode (indicatif, subjonctif). C'est elle qui donne vie au verbe.
En comprenant comment ces trois piliers interagissent, vous n'apprenez plus une liste de mots, mais un véritable système.
Pour illustrer pourquoi cette approche est si efficace, regardez cette infographie sur la répartition des verbes.
notion image
On voit bien que les verbes en -ER représentent environ 90 % de tous les verbes français. Concrètement, ça veut dire qu'en apprenant un seul modèle de conjugaison, vous savez déjà en conjuguer des milliers.
Le tableau suivant offre un aperçu rapide des trois groupes, de leurs terminaisons à l'infinitif et d'un exemple concret pour chacun au présent de l'indicatif.

Aperçu des 3 groupes de verbes français

Ce tableau résume les caractéristiques des trois principaux groupes de verbes, leur terminaison à l'infinitif et un exemple de conjugaison au présent.
Groupe
Terminaison de l'infinitif
Exemple (Parler)
Exemple (Finir)
Exemple (Vendre)
1er Groupe
-er
Je parle
-
-
2ème Groupe
-ir (avec -iss-)
-
Je finis
-
3ème Groupe
-ir, -oir, -re
-
-
Je vends
Comme vous pouvez le voir, chaque groupe a sa propre signature. Maîtriser le premier groupe vous donne une longueur d'avance considérable.

Une petite touche d'histoire

Ce système de conjugaison n'est pas tombé du ciel. Il est le résultat d'une longue évolution, près de 1500 ans de changements linguistiques depuis le latin vulgaire, la langue parlée par le peuple à l'époque romaine. Cette histoire explique à la fois pourquoi nous avons des groupes réguliers, mais aussi pourquoi certains verbes sont irréguliers – ce sont un peu des fossiles vivants de l'histoire de la langue. Si le sujet vous passionne, vous pouvez explorer l'évolution historique des formes verbales pour en savoir plus.
La clé, ce n'est pas de tout mémoriser. C'est de repérer les schémas. Une fois que vous avez compris la logique des verbes en -er, vous débloquez des milliers de verbes d'un seul coup.
Voir la conjugaison sous cet angle la rend beaucoup moins intimidante. C'est comme apprendre un code : une fois que vous avez la clé, vous pouvez déchiffrer une infinité de messages. Votre premier objectif devrait être de maîtriser le premier groupe sur le bout des doigts, puis d'aborder les autres avec la même méthode.

Les temps verbaux essentiels pour une conversation fluide

notion image
Pour tenir une conversation naturelle en français, il est inutile de vouloir connaître tous les temps sur le bout des doigts. C'est même une erreur classique qui paralyse beaucoup d'apprenants. Le secret, c'est de se concentrer sur les outils les plus efficaces pour les échanges de tous les jours.
En maîtrisant juste une poignée de temps clés, vous pourrez exprimer la grande majorité de vos pensées. On va se pencher sur le "pourquoi" de chaque temps, pas seulement sur le "comment", pour que leur utilisation devienne une seconde nature.

Le présent de l'indicatif pour décrire votre réalité

Le présent est le pilier de toute conversation. C'est le temps que vous utiliserez sans cesse pour parler de vous, décrire ce qui vous entoure, partager vos habitudes ou énoncer des vérités générales.
Pensez-y comme votre couteau suisse verbal. C'est le temps de l'ici et maintenant, de la description immédiate et des rituels quotidiens.
  • Pour une action en cours : Je mange une pomme.
  • Pour une habitude : Tous les matins, je bois un café.
  • Pour une vérité générale : La Terre tourne autour du Soleil.
Maîtriser le présent est votre priorité numéro un. Sans lui, impossible de construire la moindre phrase simple ou de prendre part à une discussion.
Le présent de l'indicatif est votre fondation. C'est le temps par défaut pour décrire le monde qui vous entoure et ce que vous faites. Chaque minute passée à le perfectionner est un investissement direct dans votre fluidité.
La bonne nouvelle ? Les terminaisons du présent sont souvent régulières pour les verbes du premier groupe (en -er), ce qui représente environ 90 % des verbes français.

Le passé composé pour raconter vos expériences

Le passé composé est votre machine à remonter le temps. Il est indispensable pour raconter une action terminée, un événement ponctuel. C'est le temps du "J'ai fait". Il vous permet de partager ce que vous avez vécu hier, la semaine dernière ou il y a dix ans.
Pour le construire, on a besoin d'un auxiliaire (être ou avoir) et d'un participe passé. C'est le choix de l'auxiliaire qui pose souvent problème.
Voici une règle simple pour y voir plus clair :
  • Avoir est l'auxiliaire par défaut, utilisé pour la grande majorité des verbes. Exemples : J'ai mangé, tu as vu, il a fini.
  • Être s'utilise avec une liste plus courte de verbes, souvent liés au mouvement (aller, venir, partir...), et avec tous les verbes pronominaux (se lever, se laver...). Exemples : Je suis allé(e) au cinéma, nous nous sommes levés tard.
Savoir jongler entre être et avoir est une étape clé pour maîtriser l'art de raconter des histoires en français.
Ce système n'est pas là pour nous compliquer la vie, il a évolué pour rendre la communication plus claire. C'est au Moyen Âge que les conjugaisons françaises se sont standardisées, fixant les formes verbales que nous connaissons. À cette époque, le passé simple s'est imposé pour décrire les actions passées, un rôle aujourd'hui largement repris par le passé composé à l'oral. Pour mieux comprendre cette évolution, vous pouvez découvrir la place de la conjugaison dans le français moderne.

L'imparfait pour peindre le décor

Si le passé composé raconte l'action principale, l'imparfait, lui, sert à planter le décor. C'est la toile de fond de votre histoire. Pensez à la différence entre "soudain, le téléphone a sonné" (action soudaine, passé composé) et "il pleuvait et je lisais un livre" (contexte, description, imparfait).
Utilisez l'imparfait pour :
  1. Décrire une situation passée : Le soleil brillait et les oiseaux chantaient.
  1. Parler d'une habitude dans le passé : Quand j'étais petit, je jouais souvent dans ce parc.
  1. Évoquer un état ou une émotion : J'étais fatigué après cette longue journée.
Comparer ces deux temps aide à saisir leur dynamique :
Situation
Passé Composé (Action principale)
Imparfait (Contexte)
Arrivée à une fête
Je suis arrivé(e) à la fête.
La musique était forte et les gens dansaient.
Un événement soudain
Soudain, j'ai entendu un bruit.
Je regardais un film tranquillement.
Maîtriser ce duo vous donnera une puissance narrative incroyable.

Le futur simple pour parler de vos projets

Enfin, le futur simple est votre boule de cristal. C'est l'outil indispensable pour parler de l'avenir, que ce soit pour vos plans du week-end, vos prochaines vacances ou vos ambitions professionnelles.
La bonne surprise, c'est que sa construction est souvent l'une des plus faciles. Pour la plupart des verbes, il suffit de prendre l'infinitif et d'y coller les terminaisons du futur : -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont.
  • Parler -> Je parlerai
  • Finir -> Tu finiras
  • Vendre -> Il vendra
C'est le temps des promesses, des prédictions et des projets. Demain, je commencerai un nouveau projet. L'année prochaine, nous voyagerons en Italie.
En vous concentrant sur ces quatre temps – présent, passé composé, imparfait et futur simple – vous aurez en main tout ce qu'il faut pour gérer la grande majorité des conversations du quotidien. C'est la base solide sur laquelle vous pourrez ensuite construire un français plus riche et nuancé.

Démystifier les verbes irréguliers les plus fréquents

notion image
Le mot « irrégulier » a tendance à faire frémir. On s'imagine tout de suite des listes de conjugaison interminables à apprendre par cœur, une perspective décourageante et, soyons honnêtes, pas très efficace.
Mais la réalité du français parlé est bien plus simple. Une petite poignée de ces fameux verbes irréguliers est sur toutes les lèvres, tout le temps. L'approche maline n'est donc pas de tout mémoriser, mais de se concentrer sur les véritables champions de la conversation.
En maîtrisant seulement huit verbes clés, vous aurez de quoi vous débrouiller dans une écrasante majorité des situations.

La loi de Pareto des verbes français

En langue comme en économie, la loi du 80/20 est une véritable aubaine. Une petite partie des verbes fait l'essentiel du travail. C'est une chance incroyable pour quiconque veut apprendre efficacement.
Les études sur la fréquence des verbes en français moderne le confirment : une analyse linguistique a montré que les 20 verbes français les plus courants représentent environ 60 % de tous les verbes utilisés, que ce soit à l'écrit ou à l'oral. Dans ce groupe de tête, on retrouve constamment les mêmes : être, avoir, faire, aller, dire... Ils sont tout simplement partout.
Pour les curieux, vous pouvez découvrir plus de détails sur la fréquence des verbes français et voir à quel point ils sont dominants.
Concrètement, cela veut dire que votre effort doit être ciblé. En vous concentrant sur ce petit groupe, vous obtiendrez un retour sur investissement linguistique énorme. Vous construirez des phrases plus vite et avec plus d'assurance.
Ne vous noyez pas dans des listes de centaines de verbes. Concentrez votre énergie sur les plus utiles. Savoir conjuguer être, avoir, aller et faire sur le bout des doigts est infiniment plus précieux que de connaître la conjugaison de 50 verbes rares.

Le quatuor indispensable au présent

Commençons par les quatre piliers de la langue. Leur conjugaison au présent est la base de tout. Ils ne sont pas seulement ultra-fréquents, ils servent aussi d'auxiliaires pour construire d'autres temps comme le passé composé.
Voilà leur conjugaison au présent de l'indicatif. Considérez ce tableau comme votre kit de survie grammatical.
Conjugaison des verbes irréguliers essentiels au présent
Ce tableau présente la conjugaison complète au présent de l'indicatif des verbes irréguliers les plus importants à maîtriser.
Pronom
Être
Avoir
Aller
Faire
Je
suis
ai
vais
fais
Tu
es
as
vas
fais
Il/Elle/On
est
a
va
fait
Nous
sommes
avons
allons
faisons
Vous
êtes
avez
allez
faites
Ils/Elles
sont
ont
vont
font
Mémoriser ce tableau n'est pas négociable. L'astuce, c'est de les pratiquer dans des phrases simples que vous pourriez vraiment dire : Je suis fatigué(e), j'ai une idée, je vais au marché, je fais du sport.

Quatre autres verbes à haute fréquence

Une fois que le quatuor de base est solide, ajoutez ces quatre autres poids lourds à votre répertoire. Ils vous permettront d'exprimer des idées essentielles.
  • Pouvoir (la capacité) : La clé pour demander une permission ou dire ce que vous pouvez faire. Je peux vous aider ?
  • Vouloir (la volonté) : Indispensable pour exprimer un souhait ou commander poliment. Je voudrais un café, s'il vous plaît.
  • Dire (la communication) : Au cœur de n'importe quel échange. Que dis-tu ?
  • Venir (le mouvement) : Crucial pour parler de son origine ou de son arrivée. Tu viens avec nous ?
Même s'ils sont irréguliers, ils ont leurs propres logiques. Par exemple, au présent, pouvoir et vouloir se ressemblent beaucoup au singulier : je peux / je veux, tu peux / tu veux. Repérer ces petites ressemblances, c'est se faciliter la vie.

Astuces pour ancrer ces verbes pour de bon

Il ne suffit pas de lire un tableau. Pour que ces conjugaisons deviennent des réflexes, il faut les utiliser activement.
  • Créez des "phrases réflexes". Pour chaque verbe et chaque pronom, trouvez une petite phrase personnelle. Pour "pouvoir", ça pourrait être : Je peux parler français. Tu peux m'appeler. Il peut courir vite.
  • Utilisez des fiches (flashcards). D'un côté, mettez l'infinitif et un pronom (ex: faire - nous). De l'autre, la forme conjuguée dans une phrase concrète (Nous faisons nos devoirs).
  • Parlez-vous à voix haute. Racontez-vous votre journée en utilisant ces verbes. Ce matin, je suis allé au travail. J'ai fait une réunion. Ce soir, je veux regarder un film.
L'irrégularité n'est pas synonyme de chaos. C'est juste un ensemble de règles différentes. En vous concentrant sur les verbes qui comptent vraiment et en pratiquant activement, vous transformerez vite ces "ennemis" en alliés fidèles.

Mettre en pratique : des techniques pour enfin maîtriser la conjugaison

notion image
Connaître les règles, c'est bien. Les utiliser sans y penser dans une vraie conversation, c'est encore mieux. On a tous connu le « bachotage » avant un examen : on mémorise des listes de terminaisons, pour tout oublier quelques jours plus tard. Ça ne fonctionne tout simplement pas sur le long terme.
Le vrai défi, c'est de faire passer la conjugaison du statut de connaissance passive à celui de compétence active. Pour y arriver, il faut la rendre personnelle, l'ancrer dans votre quotidien. C'est comme ça que les verbes cesseront d'être un casse-tête pour devenir de vrais outils d'expression.

Transformer la pratique en une habitude quotidienne

L'intégration commence par des gestes simples et réguliers. Pas besoin de bloquer des heures chaque jour. La clé, c'est la constance. Il s'agit de créer de petits rituels qui s'intègrent naturellement à votre routine.
Une méthode que j'adore pour sa simplicité : le micro-journal. Chaque soir, accordez-vous cinq minutes pour griffonner une ou deux phrases sur votre journée.
  • Racontez au passé composé : Aujourd'hui, j'ai mangé au restaurant et j'ai vu un ami.
  • Projetez-vous au futur : Demain, je vais finir un projet important.
Cet exercice tout simple vous oblige à mobiliser activement les temps que vous apprenez, et ce, dans un contexte qui vous est propre. C'est une application immédiate et personnelle des règles de grammaire.
Le secret n'est pas d'étudier plus, mais d'étudier plus intelligemment. En reliant chaque nouvelle règle de conjugaison à une expérience personnelle, vous créez un ancrage émotionnel et mémoriel bien plus puissant que la simple mémorisation.

Utiliser la technologie à votre avantage

Les outils numériques d'aujourd'hui sont une mine d'or pour rendre la pratique plus vivante et efficace. Il ne s'agit pas de remplacer l'effort, mais de le rendre plus engageant et moins rébarbatif.
Les applications de répétition espacée comme Anki ou Quizlet sont particulièrement redoutables. Mais au lieu de créer des fiches basiques du type « chanter -> je chante », rendez-les personnelles et mettez-les en situation.
Exemples de flashcards vraiment utiles :
  • Recto : (Hier) Je / aller / au cinéma
  • Verso : Hier, je suis allé(e) au cinéma.
  • Recto : (Quand j'étais petit) Je / aimer / jouer dehors
  • Verso : Quand j'étais petit, j'aimais jouer dehors.
Avec cette approche, vous ne pratiquez pas juste la conjugaison. Vous travaillez aussi la structure de la phrase et, surtout, vous apprenez à choisir le bon temps verbal. Pour découvrir d'autres stratégies d'apprentissage, jetez un œil à notre guide sur comment apprendre à parler français efficacement qui vous donnera plein d'autres pistes.

S'écouter pour progresser activement

C'est peut-être l'une des techniques les plus puissantes, bien que parfois un peu intimidante au début : s'enregistrer. C'est le moyen le plus direct de repérer vos propres erreurs et de prendre conscience de vos points faibles. L'exercice est simple, mais ses résultats sont bluffants.
Prenez votre téléphone, ouvrez l'enregistreur vocal et lancez-vous sur un sujet simple :
  1. Décrivez une photo que vous aimez.
  1. Racontez une anecdote amusante.
  1. Résumez le dernier film que vous avez vu.
Parlez pendant une ou deux minutes, naturellement, sans trop vous corriger. Ensuite, le moment de vérité : réécoutez l'enregistrement, un crayon à la main. Notez chaque hésitation, chaque terminaison incorrecte. Avez-vous dit « je suis mangé » au lieu de « j'ai mangé » ? Avez-vous fait l'accord du participe passé avec être ?
Cet auto-diagnostic vous offre un feedback immédiat et ultra-personnalisé. Vous n'êtes plus un apprenant passif qui subit les corrections ; vous devenez l'analyste de votre propre français. Cette prise de conscience est une étape cruciale pour automatiser les bons réflexes et enfin maîtriser la conjugaison dans le feu de l'action.

Passez au niveau supérieur : enrichir son français avec des temps et modes avancés

Si vous maîtrisez déjà les temps de base comme le présent, le passé composé et l'imparfait, bravo ! Le plus dur est fait. Maintenant, le vrai plaisir commence : celui d'ajouter des couleurs et des nuances à votre français. C'est le moment de passer de la simple description des faits à l'expression de vos pensées les plus subtiles.
Passer aux temps et modes avancés, c'est un peu comme si un peintre qui n'utilisait que les couleurs primaires découvrait d'un coup toute sa palette. On va se pencher sur deux outils incroyables qui vont donner une profondeur nouvelle à votre façon de parler : le conditionnel présent et le subjonctif présent. Loin d'être de simples casse-têtes grammaticaux, ce sont les clés d'un français plus authentique et sophistiqué.

Le conditionnel présent, votre passeport pour la politesse et l'hypothèse

On a souvent l'impression que le conditionnel est compliqué, mais en réalité, son usage est très naturel. C'est le mode qui adoucit les angles, qui transforme une affirmation directe en une suggestion polie. Pensez-y comme le mode de la courtoisie et de l'imagination.
Son usage le plus évident et le plus utile au quotidien, c'est la politesse. Au lieu de dire "Je veux un café", qui sonne un peu comme un ordre, un francophone optera presque toujours pour "Je voudrais un café". Cette petite touche change tout et transforme une exigence en une demande polie.
Il sert aussi à imaginer, à créer des scénarios hypothétiques, très souvent en duo avec l'imparfait. C'est la fameuse structure "si + imparfait, alors conditionnel" qui nous permet de rêver un peu.
  • Si j'étais riche, j'achèterais une maison au bord de la mer. (Une pure hypothèse)
  • Si tu étudiais un peu plus, tu réussirais tes examens. (Un conseil déguisé)
La bonne nouvelle ? Sa construction est super régulière pour la plupart des verbes. Il suffit de prendre le radical du futur simple et d'y coller les terminaisons de l'imparfait (-ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient). Facile, non ?

Démystifions le subjonctif présent

Ah, le subjonctif... Il fait souvent peur aux apprenants. Pourtant, il n'est pas si terrible une fois qu'on a compris sa logique. Il n'exprime pas des faits, mais des choses subjectives : un doute, une envie, une émotion, une obligation. C'est le mode de l'incertain, et il se cache presque toujours derrière le petit mot "que".
L'astuce, c'est de ne pas chercher à apprendre par cœur des listes de verbes. Concentrez-vous plutôt sur les "déclencheurs", ces expressions qui l'appellent quasi automatiquement. Une fois que vous saurez les repérer, son utilisation deviendra un réflexe.
Voici les situations les plus courantes qui réclament le subjonctif :
  • La volonté ou l'obligation : Il faut que..., je veux que..., j'aimerais que...
  • L'émotion ou le sentiment : Je suis content(e) que..., j'ai peur que..., c'est dommage que...
  • Le doute ou l'incertitude : Je ne pense pas que..., je doute que..., il n'est pas sûr que...
Regardons ça avec des exemples concrets.
Type de déclencheur
Phrase d'exemple
Pourquoi le subjonctif ?
Volonté
Il faut que je fasse mes devoirs.
Ce n'est pas encore un fait accompli, c'est une nécessité. L'obligation déclenche le subjonctif.
Émotion
Je suis content que tu sois là.
Votre présence provoque une émotion chez moi. Le sentiment ("je suis content que") appelle le subjonctif.
Doute
Je ne pense pas qu'il pleuve demain.
C'est mon opinion, pas une certitude météo. Le doute ("je ne pense pas que") entraîne le subjonctif.
Comprendre ces déclencheurs, c'est bien plus efficace que de mémoriser des règles abstraites qui ne vous serviront pas en pleine conversation.

Comment intégrer ces modes dans votre français de tous les jours

Savoir quand utiliser ces modes, c'est une chose. Les sortir spontanément sans réfléchir, c'en est une autre. La clé, comme toujours, c'est la pratique, mais une pratique ciblée et en contexte.
D'abord, devenez un détective. Quand vous lisez un article ou écoutez un podcast, essayez de repérer ces formes. Chaque fois que vous tombez sur un subjonctif, arrêtez-vous une seconde et demandez-vous : "Tiens, pourquoi il est là ? Ah oui, c'est parce qu'il y a 'il faut que...' devant". Cette gymnastique mentale va aiguiser votre intuition.
Ensuite, passez à l'action. Créez des phrases qui vous concernent directement :
  1. Pour le conditionnel : Rêvez un peu. Qu'est-ce que vous feriez si vous gagniez au loto ? "Si je gagnais, j'irais au Japon, j'offrirais une voiture à ma mère..."
  1. Pour le subjonctif : Parlez de vos envies et de vos besoins. "Il faut que j'apprenne ce subjonctif. Je veux que mes amis viennent me voir cet été."
Apprivoiser ces modes plus avancés est un marathon, pas un sprint. Personne ne s'attend à ce que vous les maîtrisiez du jour au lendemain. D'ailleurs, même les francophones font des erreurs ! L'important, c'est de se lancer, d'oser, et d'accepter de ne pas être parfait. Chaque tentative vous rendra plus à l'aise et vous rapprochera d'un français plus riche, vous permettant d'exprimer vos pensées avec toute la finesse qu'elles méritent.

Les questions qui reviennent souvent sur la conjugaison française

Même avec les meilleures explications du monde, certaines questions pointent toujours le bout de leur nez. C'est parfaitement normal ! Aborder de front ces interrogations permet souvent de lever les derniers doutes et de continuer à progresser avec plus de confiance.
Cette section est là pour ça : faire la lumière sur les points qui prêtent le plus souvent à confusion.

Quelle est la meilleure méthode pour mémoriser les conjugaisons ?

S'il y avait une baguette magique, ça se saurait ! La stratégie qui fonctionne le mieux est en fait une combinaison de plusieurs approches. Le point de départ, c'est de bien saisir la logique des groupes de verbes, surtout le premier groupe en -er, qui est de loin le plus régulier et le plus courant.
Ensuite, pour les verbes irréguliers, inutile de tout apprendre d'un coup. Concentrez-vous sur les plus utiles de la vie de tous les jours : être, avoir, aller, et faire. Mais la vraie clé, c'est de les utiliser activement, dans un contexte qui a du sens pour vous.

Dois-je vraiment apprendre le passé simple ?

Pour parler français au quotidien, la réponse est un non catégorique. Le passé simple est un temps littéraire. Vous le croiserez en lisant un roman ou un article d'histoire, et c'est bien de pouvoir le reconnaître, mais vous n'aurez quasiment jamais besoin de l'utiliser à l'oral ou dans vos e-mails.
Votre énergie sera bien mieux employée à maîtriser les temps qui servent vraiment :
  • Le présent
  • Le passé composé
  • L'imparfait
  • Le futur simple
  • Le conditionnel présent
  • Le subjonctif présent
Ces six temps couvrent plus de 99 % de vos besoins dans n'importe quelle conversation. Quant au subjonctif imparfait, il est encore plus rare et sonne aujourd'hui terriblement désuet.

Comment choisir entre l'auxiliaire être et avoir ?

Ah, la question qui perturbe tant d'apprenants ! Pourtant, la règle est plus simple qu'il n'y paraît. L'auxiliaire avoir est la norme ; il s'utilise avec la grande majorité des verbes. En cas de doute, c'est souvent le bon choix.
L'auxiliaire être, lui, est réservé à deux cas bien précis :
  1. Une liste limitée de verbes de mouvement ou de changement d'état : comme aller, venir, partir, arriver, entrer, sortir, monter, descendre, naître, mourir, rester, tomber. On les appelle parfois les verbes de "la maison d'être", une astuce mnémotechnique bien pratique.
  1. Tous les verbes pronominaux : ce sont tous les verbes qui commencent par "se" (comme se lever, se souvenir, se promener). C'est systématique !
Et n'oubliez pas la règle d'or : quand on utilise l'auxiliaire être, le participe passé doit toujours s'accorder en genre et en nombre avec le sujet (Elle est partie, ils sont arrivés.). C'est le genre de réflexe qui, une fois acquis, enrichit énormément votre aisance, tout comme le fait de maîtriser les expressions françaises courantes pour une communication authentique.

Quels outils en ligne puis-je utiliser pour vérifier une conjugaison ?

Bien sûr, et ce sont de formidables alliés ! Avoir un bon conjugueur en ligne sous la main est une excellente habitude pour vérifier un doute ou corriger une erreur.
Voici quelques références fiables et reconnues :
  • Le Conjugueur (Bescherelle) : La référence classique, ultra-complète et précise.
  • Le Figaro Conjugaison : Un autre outil très fiable, avec une interface claire et simple.
  • Reverso : Très pratique car il ne se contente pas de conjuguer ; il propose aussi des exemples en contexte, ce qui aide à comprendre l'usage réel du verbe.
Pensez à ces outils comme à un filet de sécurité. Ils sont là pour vous aider à consolider vos connaissances, l'objectif étant bien sûr de les utiliser de moins en moins, à mesure que les conjugaisons deviendront pour vous une seconde nature.
Pratiquer dans un environnement bienveillant est le meilleur moyen de gagner en confiance. Chez SpeakMeeters, vous pouvez échanger avec des locuteurs natifs passionnés qui sont là pour vous aider à progresser sans jugement. Rejoignez une session et commencez à parler français dès aujourd'hui !

Parle avec fluidité et deviens plus à l'aise.

Pratique dans nos ateliers de conversations guidés par des natifs qualifiés.

Commence à pratiquer
Olivia Rhany

Écrit par

Olivia Rhany

Passionnée de langues et de culture. Voyageuse et globe-trotter !