How to Pronounce French Letters: Perfect Your Accent

How to Pronounce French Letters: Perfect Your Accent
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Pour bien prononcer les lettres françaises, il y a une chose essentielle à comprendre d'entrée de jeu : une lettre ne correspond pas toujours à un seul son. C'est LA règle d'or. Le français parlé utilise environ 36 sons distincts, bien plus que les 26 lettres de notre alphabet. C'est ce décalage qui rend l'orthographe parfois si déroutante.

Comprendre les sons du français au-delà de l'alphabet

Apprendre à prononcer le français, ce n'est donc pas juste mémoriser 26 sons. C'est surtout apprendre à repérer comment les lettres se combinent et changent de son selon leur place dans un mot. Le vrai défi, c'est de faire le pont entre ce qu'on lit et ce qu'on doit dire.
Le français utilise bien l'alphabet latin de 26 lettres, mais à l'oral, c'est une autre histoire avec ses 36 sons. Pourquoi ? Simplement parce que les lettres seules ne suffisent pas pour noter chaque phonème. Une même lettre peut avoir plusieurs prononciations, et inversement, un son peut s'écrire de différentes manières. Pour y voir plus clair, l'Alphabet Phonétique International (API), créé en 1888, est devenu l'outil de référence pour transcrire les sons de façon universelle. Un vrai plus pour les apprenants et les dictionnaires. Pour creuser le sujet de la prononciation et de l'API, le site de Bescherelle est une excellente ressource.
Cette infographie vous donne une vision claire de la composition de base de l'alphabet français, partagé entre voyelles et consonnes.
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Ce qu'il faut retenir, c'est que seulement six petites voyelles écrites sont à l'origine d'une grande variété de sons. Elles jouent un rôle central et parfois complexe dans la prononciation.
Pour vous donner un aperçu concret, voici un tableau qui résume les sons de base du français. C'est un excellent point de départ pour associer une lettre (ou une combinaison) à son son.

Aperçu des sons vocaliques et consonantiques de base en français

Ce tableau présente les voyelles et consonnes les plus courantes avec leur symbole phonétique (API) et un mot exemple pour illustrer leur prononciation.
Lettre ou Combinaison
Symbole API
Exemple de mot
Conseil de prononciation
a
[a]
papa
Bouche grande ouverte, langue à plat.
e
[ə]
le
Son très bref et relâché, comme un petit soupir.
é
[e]
café
Sourire léger, son aigu et fermé.
i, y
[i]
lit
Sourire étiré, comme pour dire "cheese".
o
[o]
beau
Lèvres arrondies et projetées vers l'avant, son fermé.
ou
[u]
chou
Lèvres très arrondies et petites, comme pour faire un bisou.
u
[y]
tu
Lèvres projetées et arrondies, comme pour siffler.
an, en
[ɑ̃]
maman
Son nasal, l'air passe par le nez, bouche ouverte.
on
[ɔ̃]
bon
Son nasal, lèvres arrondies.
p
[p]
pomme
Explosion d'air en ouvrant les lèvres.
t
[t]
table
La pointe de la langue tape derrière les dents du haut.
k, c (devant a,o,u)
[k]
café
Son sec qui vient du fond de la gorge.
s, c (devant e,i)
[s]
serpent
Sifflement léger, l'air passe entre les dents.
ch
[ʃ]
chat
Comme pour dire "chut !".
Gardez ce tableau sous la main, il vous servira de guide pour démystifier les sons les plus fréquents et commencer à vous exercer.

Le rôle des lettres muettes et des liaisons

Une des particularités qui peut vraiment dérouter au début, c'est la présence de lettres muettes, surtout à la fin des mots. Prenez le « s » de paris, le « t » de petit, ou le « d » de grand. On ne les entend pas... la plupart du temps.
Car oui, ces lettres silencieuses peuvent se "réveiller" pour faire la liaison avec le mot suivant s'il commence par une voyelle. Par exemple, on ne dit pas le « s » de les, mais on l'entend très bien dans les amis (prononcé lé-za-mi). Savoir quand faire ces liaisons est une des clés pour sonner plus naturel et plus fluide.

L'importance du contexte phonétique

La prononciation d'une lettre peut changer du tout au tout en fonction de ses voisines. C'est un point crucial pour parler un français correct.
La véritable compétence en prononciation française ne vient pas de la mémorisation de chaque lettre, mais de la reconnaissance des motifs sonores et des règles contextuelles qui gouvernent la langue.
Voici quelques exemples classiques de cette variabilité :
  • La lettre C : Elle sonne [k] devant un 'a', 'o', ou 'u' (café, côte), mais se transforme en son [s] devant un 'e' ou 'i' (cerise, cinéma).
  • La lettre G : C'est le même principe. Elle sonne dur [g] devant 'a', 'o', 'u' (gare, goût), mais devient douce [ʒ] (le son du 'j' de je) devant 'e' ou 'i' (girafe, manger).
Comprendre ces principes de base, c'est un peu comme détenir la clé pour déchiffrer la logique cachée de l'orthographe française. Avec ça, vous pourrez prédire la prononciation d'un nouveau mot avec bien plus de confiance, au lieu de juste deviner. La suite de ce guide va justement décortiquer chaque cas, des voyelles aux consonnes, en passant par les fameuses combinaisons de lettres.

Maîtriser les voyelles orales et nasales

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Les voyelles, c'est le cœur de la langue française. C'est ce qui donne sa musique, son rythme et sa couleur à chaque mot. Si vous voulez vraiment savoir comment prononcer les lettres françaises, tout commence par une bonne maîtrise de ces sons fondamentaux.
À la différence des consonnes, les voyelles se forment avec un passage de l'air complètement libre, sans obstacle. Toute la magie (et la difficulté !) réside dans la position de votre langue, la forme de vos lèvres et si l'air passe par la bouche ou par le nez. C'est là que se cache toute la subtilité du français.

Les voyelles orales de base

Commençons par le commencement : les voyelles orales. Ce sont tous les sons où l'air s'échappe uniquement par la bouche. Elles constituent le socle de votre prononciation.
Les plus simples pour démarrer sont les a, i, o, ou. Ces quatre sons sont assez constants et forment un excellent point de départ.
  • Le son [a] de "papa" : C'est un son très ouvert. Pensez à ce que vous dit le médecin : "Dites Aaaah". La bouche est grande ouverte, la langue est relaxée, bien à plat. Exemples : chat, , pas.
  • Le son [i] de "lit" ou "ville" : C'est le son le plus aigu. Pour le faire, étirez les lèvres comme pour un grand sourire. La pointe de votre langue doit frôler l'arrière de vos dents du bas. Exemples : fini, ami, style (oui, le 'y' se prononce comme un 'i' ici).
  • Le son [o] de "beau" : Il s'agit d'un "o" bien fermé. Arrondissez vos lèvres comme pour faire un bisou ou siffler, en les projetant un peu en avant. Exemples : moto, gros, château.
  • Le son [u] de "chou" : C'est le son le plus grave et fermé, un peu comme le bruit du hibou. Vos lèvres sont très arrondies et avancées, ne laissant qu'une toute petite ouverture. Exemples : fou, doux, jour.
Et maintenant, la voyelle qui donne souvent du fil à retordre : le "u" français.
Pour produire le son [y] de "tu" ou "rue", c'est un peu un exercice de gymnastique. La langue se place comme pour faire un [i] (position "sourire"), mais les lèvres s'arrondissent comme pour un [u] (position "bisou"). C'est ce mélange qui le rend si particulier. Mon astuce : commencez par tenir un long "iiiiii" et, sans bouger la langue d'un millimètre, arrondissez progressivement les lèvres. Vous y êtes !
Faire la différence entre "dessus" [dəsy] et "dessous" [dəsu] est un exercice formidable. L'un exige ce fameux son [y] tendu, l'autre le son [u] plus détendu. C'est une compétence cruciale pour se faire bien comprendre.

L'impact crucial des accents sur le "E"

Le "e" est un vrai caméléon. Sa prononciation change du tout au tout avec ou sans accent. C'est l'une des sources d'erreurs les plus courantes, même pour les apprenants avancés.
Tableau comparatif des sons du "E"
Graphie
Symbole API
Exemple de mot
Conseil d'articulation
é (aigu)
[e]
été, café
Pensez au "ay" anglais dans "say". Un sourire léger, un son fermé.
è (grave)
[ɛ]
mère, très
Comme le "e" anglais dans "bed". La bouche est plus ouverte, le son aussi.
ê (circonflexe)
[ɛ]
être, forêt
C'est exactement le même son que le è. L'accent a surtout une raison historique.
e (sans accent)
[ə]
le, petit
C'est un son neutre, très court, qu'on appelle le "schwa". Lèvres relâchées, bouche à peine ouverte.
La distinction entre "é" et "è" est capitale. Prenez le mot "élève" : la première syllabe est ouverte [elɛv]. Si on disait "éléve", le mot serait méconnaissable. Un bon exercice est de s'entraîner à alterner les deux sons : "é-è-é-è...".

Plongée dans le monde des voyelles nasales

Ah, les voyelles nasales ! C'est la signature sonore du français. Elles peuvent faire peur, car beaucoup de langues n'en ont pas. Le secret ? L'air doit passer en même temps par la bouche et par le nez.
L'erreur numéro un est de prononcer la consonne "n" ou "m" qui suit la voyelle. Dans un son nasal, ces lettres ne sont pas prononcées ; leur seul rôle est de "nasaliser" la voyelle qui les précède.
Voici les quatre sons nasaux à connaître :
  1. Le son [ɑ̃] (an, en) : Le plus ouvert des sons nasaux. La position de la bouche est la même que pour le [a] de "papa", mais vous laissez une partie de l'air s'échapper par le nez. Exemples : maman, enfant, temps.
  1. Le son [ɔ̃] (on) : Gardez les lèvres bien arrondies comme pour le "o" de "beau", et laissez l'air vibrer dans votre nez. Exemples : bon, maison, monde.
  1. Le son [ɛ̃] (in, ain, ein) : Ce son part de la position du "è" [ɛ], avec un léger sourire. C'est ce qu'on entend dans vin, matin, pain ou plein.
  1. Le son [œ̃] (un) : Il est de plus en plus rare, surtout dans le français parlé à Paris où il se confond souvent avec le son [ɛ̃]. On le trouve encore bien distinctement dans des mots comme un, brun ou parfum.
Pour vraiment sentir la différence, essayez de vous pincer le nez en disant "bon". Le son est complètement bloqué. Maintenant, faites la même chose en disant "beau". Le son passe sans problème. C'est la preuve physique que l'air passe par le nez !
Pour approfondir votre pratique, jetez un œil à notre guide complet sur les stratégies pour améliorer rapidement votre français oral. Vous y trouverez des techniques concrètes pour passer au niveau supérieur.

S'aventurer parmi les consonnes et les lettres muettes

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Après avoir démystifié les voyelles, on s'attaque maintenant aux consonnes. Celles-ci amènent leur propre lot de défis, surtout parce que leur son peut changer du tout au tout selon les lettres qui les côtoient. Et puis, il y a cette grande particularité du français : toutes ces lettres qu'on prend la peine d'écrire, mais qu'on ne prononce jamais.
Débloquer la logique derrière ces consonnes capricieuses et ces lettres fantômes, c'est un pas de géant pour savoir comment prononcer les lettres françaises avec justesse. C'est ce qui vous donnera la confiance nécessaire pour lire un mot inconnu sans trébucher, en évitant les pièges classiques qui trahissent souvent un non-natif.

Les consonnes à double visage : C et G

Deux consonnes sont particulièrement connues pour jouer sur deux tableaux : le C et le G. Le son qu'elles produisent dépend entièrement de la voyelle qui les suit. C'est une règle d'or à intégrer, car elle conditionne des centaines de mots du quotidien.
Pour faire simple, voici comment ça marche :
  • Devant A, O, U (les voyelles « dures ») : Les consonnes ont un son dur.
    • Le C sonne [k] comme dans café, cou, cube.
    • Le G sonne [g] (le son dur) comme dans gare, goût, légume.
  • Devant E, I, Y (les voyelles « douces ») : Les consonnes prennent un son doux.
    • Le C sonne [s] comme dans cerise, cinéma, cygne.
    • Le G sonne [ʒ] (le même son que notre « j ») comme dans genou, girafe, gym.
Alors, comment faire si on a besoin du son doux [s] devant un A, un O ou un U ? C'est là que la cédille entre en scène. Le ç (c-cédille) est une garantie : la lettre se prononcera toujours [s], peu importe la suite. Pensez à français, leçon, ou encore garçon.
La clé pour les consonnes C et G n'est pas de mémoriser des listes interminables, mais de prendre le réflexe de jeter un œil à la voyelle qui suit. Ce simple coup d'œil vous donnera la bonne prononciation dans 99% des cas.

Le grand mystère des lettres finales muettes

L'un des aspects les plus déroutants du français, c'est cette manie d'écrire des lettres à la fin des mots pour ne finalement pas les prononcer. C'est un héritage direct de l'ancien français, une époque où ces lettres étaient bien audibles. Aujourd'hui, ce sont surtout des fantômes orthographiques.
Les consonnes finales qui sont le plus souvent silencieuses sont -d, -p, -s, -t, -x, et -z. Il suffit de penser à des mots comme :
  • grand
  • beaucoup
  • les
  • petit
  • prix
  • nez
Évidemment, il y a des exceptions. Un petit moyen mnémotechnique circule : le mot CaReFuL. Les consonnes C, R, F, L sont souvent prononcées en fin de mot, comme dans sac, mer, neuf et sel. Mais attention, ce n'est qu'un indicateur, pas une règle absolue ! Par exemple, le « c » reste muet dans tabac.

Quand les lettres muettes se réveillent : la liaison

Heureusement, ces lettres finales ne sont pas toujours endormies. Elles se réveillent parfois pour créer un phénomène crucial pour la fluidité du français : la liaison. La liaison, c'est simplement le fait de prononcer une consonne finale normalement muette pour la "lier" à la voyelle du mot qui suit.
C'est grâce à elle que "les amis" ne sonne pas comme "lé ami", mais bien comme "lé-z-ami". La consonne "s" se transforme en son [z] pour faire le pont.
Quelques exemples de liaisons courantes et obligatoires :
  • Un grand_arbre (se prononce "un gran-tarbre") : ici, le "d" sonne comme un [t].
  • Vous_avez (se prononce "vou-z-avez") : le "s" prend le son [z].
  • Petit_à petit (se prononce "peti-ta peti") : le "t" final reprend vie.
Maîtriser la liaison est un véritable marqueur de fluidité. C'est ce qui différencie un discours naturel et musical d'une diction un peu hachée. Savoir quand la faire (et surtout, quand l'éviter) est une compétence qui change radicalement la musique de votre français. En vous familiarisant avec ces consonnes silencieuses et leurs réveils occasionnels, vous faites un pas de géant vers une prononciation authentique.
Bien, maintenant que vous maîtrisez les voyelles et les consonnes séparément, il est temps de passer à la vitesse supérieure. On va s'attaquer à un aspect qui définit vraiment la musicalité du français : les combinaisons de lettres.
Le français, c'est bien connu, adore marier les lettres pour créer des sons totalement nouveaux. Savoir comment prononcer ces lettres françaises quand elles font équipe est la clé pour que votre lecture devienne fluide et naturelle, et non plus hésitante.
Ces groupes de deux ou trois lettres, qu'on appelle digrammes et trigrammes, peuvent impressionner au début. Rassurez-vous, ils suivent des règles plutôt fiables. Une fois que vous saurez les repérer, même les mots qui vous semblaient imprononçables deviendront limpides.

Les duos de voyelles incontournables

Certains sons parmi les plus fréquents en français ne s'écrivent pas avec une seule lettre, mais avec une association. Repérer ces motifs, c'est comme trouver un raccourci secret pour mieux lire à voix haute.
Voici les combinaisons que vous allez croiser absolument partout :
  • Le son "ou" [u] : C'est l'un des plus simples. Il se prononce toujours comme dans chou ou fou. Pour le faire, pensez au hululement d'un hibou, en arrondissant bien les lèvres. Simple et efficace.
  • Le son "oi" [wa] : Celui-ci, il surprend souvent les débutants ! On ne lit pas "o-i" séparément, mais bien "wa", un peu comme dans le mot anglais "what". Vous l'entendez dans des mots très courants comme trois, soir ou oiseau.
  • Le son "ai" / "ei" [ɛ] : Ces deux duos produisent le même son que le "è" dans mère. C'est un son bien ouvert. Pensez à français, neige ou reine.
  • Le son "an" / "en" [ɑ̃] : On a déjà croisé ce son nasal. Ce qu'il faut retenir, c'est que "an" et "en" donnent généralement le même son nasal ouvert, comme dans maman et enfant.
En commençant à intégrer ces associations, vous verrez que l'orthographe française, bien que réputée complexe, a sa propre logique.
Le vrai déclic en prononciation française, ce n'est pas d'apprendre des mots par cœur, mais de reconnaître les "briques de son" qui les composent. Un mot comme "bateau" n'est plus une suite de lettres "b-a-t-e-a-u", mais deux syllabes claires : "ba-teau". Ça change tout !

Les fameux sons en "O"

Le français a une relation toute particulière avec le son [o] fermé. Il a d'ailleurs inventé plusieurs manières de l'écrire, ce qui est un exemple parfait de la complexité de l'orthographe... pour un son finalement assez simple.
  • "au" comme dans jaune : Ce duo de lettres produit un son [o] bien fermé.
  • "eau" comme dans beau : Ce trio, lui, produit exactement le même son [o] !
Concrètement, ça veut dire que les mots chapeau, cadeau, château et même le mot eau se terminent tous par le même son. Le savoir transforme la lecture de dizaines de mots du quotidien. Fini de deviner, vous reconnaissez le motif instantanément.

Une consonne un peu spéciale : le "gn"

Un autre duo à absolument connaître est le "gn". Attention, on ne prononce surtout pas un "g" suivi d'un "n". Cette combinaison crée un son complètement à part, un son nasal "mouillé" qui est la signature de nombreux mots français.
Le son "gn" [ɲ] est celui que vous entendez dans :
  • montagne
  • champignon
  • signer
Pour bien le faire, c'est la partie centrale de votre langue qui doit venir toucher votre palais. Pensez au "ñ" espagnol dans "señor", c'est exactement le même mécanisme.
Il est fascinant de voir à quel point le lien entre l'écrit et l'oral peut être irrégulier. Une étude a montré que le son [s], par exemple, ne s'écrit avec la lettre "s" que dans 50 % des cas. Le reste du temps, on le trouve sous la forme de "ss" (environ 25 %), "c" (16 %) ou même "t" (7 %). C'est fou, non ? Cette richesse vient de l'histoire de la langue. Pour creuser le sujet, vous pouvez jeter un œil aux statistiques détaillées des phonèmes sur activitesmaison.com.
En comprenant ces combinaisons, vous ne faites pas que peaufiner votre accent. Vous commencez à percer les secrets de l'orthographe française, ce qui rend tout votre apprentissage bien plus logique et intuitif.

Saisir le rythme et la mélodie du français

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Pour vraiment comprendre comment prononcer les lettres françaises comme un natif, il ne suffit pas de se concentrer sur les lettres isolées. Pensez au français comme une musique : il a son propre rythme, sa propre mélodie. Se contenter de prononcer chaque mot séparément, c'est un peu comme jouer les notes d'une partition sans aucun sens du tempo. Le résultat est correct, mais plat.
La vraie fluidité, celle qui fait qu'on vous écoute avec plaisir, repose sur trois piliers : la liaison, l'enchaînement et l'intonation. Ce sont ces mécanismes qui lient les mots entre eux pour transformer une simple suite de mots en une phrase naturelle, vivante. C'est ce qui donne au français cette sonorité si particulière.

La liaison : le ciment des mots

Vous vous êtes déjà demandé pourquoi on ne dit pas "les | amis" mais plutôt "lé-z-ami" ? C'est tout le secret de la liaison. Ce phénomène consiste tout simplement à prononcer la consonne finale d'un mot, qui est normalement muette, pour la relier à la voyelle du mot qui suit.
Loin d'être un détail, la liaison est parfois obligatoire et fait partie intégrante de la grammaire à l'oral. L'ignorer peut rendre une phrase un peu bancale, voire incorrecte aux oreilles d'un francophone.
Voici quelques cas où la liaison est indispensable :
  • Entre un déterminant et un nom : les_amis, un_arbre, mes_enfants.
  • Entre un pronom et un verbe : vous_avez, on_est, ils_arrivent.
  • Après la plupart des prépositions courtes : dans_un bureau, chez_elle, sans_hésiter.
Mais attention, le piège existe ! Certaines liaisons sont interdites. Par exemple, on ne fait jamais la liaison après la conjonction "et". On dira toujours "un garçon et une fille" (prononcé "garçon | et"), et non "garçon-t-et".

L'enchaînement : pour un discours sans à-coups

L'enchaînement est le cousin très proche de la liaison. Il se produit quand un mot se terminant par une consonne déjà prononcée est suivi d'un mot qui commence par une voyelle. La consonne finale "glisse" alors tout naturellement pour devenir la première syllabe du mot suivant.
La grande différence, c'est que la liaison "réveille" une lettre muette, tandis que l'enchaînement utilise une consonne qui était de toute façon sonore.
Tableau comparatif : Liaison vs Enchaînement
Phénomène
Description
Exemple
Prononciation
Liaison
Une consonne finale muette devient sonore.
petit enfant
"peti-tenfant"
Enchaînement
Une consonne finale sonore se lie à la voyelle suivante.
elle arrive
"el-larrive"
L'enchaînement est la clé pour éviter un discours haché. Pensez à l'expression "pour elle" : en un seul souffle, ça devient "pou-relle", et non "pour | elle". C'est cette continuité qui donne au français ce flow si caractéristique.

L'intonation : la musique de vos phrases

L'intonation, c'est tout simplement la mélodie de votre voix. C'est elle qui trahit si vous posez une question, si vous affirmez quelque chose ou si vous êtes surpris. Heureusement, en français, la courbe mélodique est assez prévisible. La maîtriser changera radicalement la façon dont les gens vous comprennent.
  • L'affirmation : La mélodie est généralement descendante. La voix monte un peu au milieu de la phrase avant de chuter sur la toute dernière syllabe. Exemple : "Je vais au marché." (la voix monte sur "mar" et retombe sur "ché").
  • La question (avec "est-ce que" ou inversion) : L'intonation est curieusement la même que pour une affirmation, c'est-à-dire descendante.
  • La question (sans mot interrogatif) : C'est là que tout se joue ! La mélodie grimpe de façon très nette sur la dernière syllabe de la phrase. Exemple : "Tu viens avec nous ?" (la voix monte clairement sur le mot "nous").
Le français est parlé par près de 300 millions de personnes sur tous les continents, ce qui a logiquement donné naissance à des variations régionales fascinantes. La prosodie québécoise, par exemple, a une musicalité bien différente de celle de la France, car elle a conservé des traits phonétiques plus anciens. Pour explorer ces variations, cette étude de Cambridge est une lecture passionnante.
En intégrant consciemment la liaison, l'enchaînement et la bonne intonation, vous cesserez de simplement "lire" des mots pour vraiment parler français. Et si vous voulez creuser encore plus le sujet, jetez un œil à notre guide complet pour obtenir une prononciation française avec un accent natif, où on décortique encore plus de techniques.

Vos questions sur la prononciation française

Même avec toutes les règles en tête, certaines questions reviennent sans cesse. C’est tout à fait normal ! La prononciation française a ses petites manies, et il est fréquent de buter sur les mêmes difficultés.
Voyons ensemble comment débloquer ces points précis pour que vous puissiez parler avec plus de confiance et de naturel.

Comment savoir si la lettre finale est muette ?

Ah, la question à un million ! Si seulement il existait une formule magique... La vérité, c'est qu'il n'y a pas de règle infaillible, mais une grande tendance se dessine. La plupart des consonnes à la fin d'un mot, comme -s, -x, -z, -t, -d, -p, ou -g, ne se prononcent pas. Pensez à des mots comme trop, chaud, nez ou petit.
Pour vous aider, il y a un petit moyen mnémotechnique : le mot anglais "CaReFuL". En général, les consonnes C, R, F, et L sont prononcées en fin de mot. C'est le cas pour sac, mer, neuf et sel.

Quelle est la meilleure technique pour les sons nasaux ?

L'erreur la plus commune, c'est de vouloir prononcer le "n" ou le "m" comme on le ferait normalement. Pour les sons nasaux, comme dans "bon" ou "enfin", ces lettres sont juste des signaux. Elles indiquent que l'air doit passer par le nez.
Imaginez que la voyelle (o, a, i...) est un nuage de son coloré. Le "n" ou le "m" qui suit est un ventilateur qui pousse ce nuage directement dans votre nez.
Voici une petite astuce pour sentir le mécanisme :
  1. Commencez par dire le son "o" comme dans "beau" et tenez la note.
  1. Tout en continuant, essayez de laisser l'air s'échapper aussi par le nez. Vous devriez sentir le son se transformer en "on".
  1. Pour vérifier, pincez-vous le nez. Si le son s'arrête net, bravo, vous y êtes !

Comment gérer la lettre 'r' si je n'arrive pas à la rouler ?

Beaucoup d'apprenants se focalisent sur le fameux "r" français, en pensant qu'il faut le rouler comme en espagnol ou en italien. En réalité, le "r" français standard ne se forme pas avec la pointe de la langue, mais bien au fond de la gorge. C'est un son guttural.
Pensez au bruit que vous faites en vous gargarisant. Le point de contact est le même, mais avec beaucoup, beaucoup moins d'intensité. C'est juste une légère friction.
Commencez doucement avec des mots comme "croissant" ou "grand". Ne cherchez pas la perfection tout de suite. L'objectif est de produire un son qui ne bloque pas le mot. Avec un peu de pratique, ce son deviendra plus fluide et moins forcé.
Pratiquer ces sons délicats demande de la patience et un environnement où l'on se sent en confiance. Chez SpeakMeeters, vous pouvez vous exercer avec des locuteurs natifs passionnés qui vous guideront sans jugement. Découvrez nos sessions d'échange linguistique et culturel pour transformer votre prononciation en conversation fluide. Pour en savoir plus, visitez SpeakMeeters.

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Commence à pratiquer
Olivia Rhany

Écrit par

Olivia Rhany

Passionnée de langues et de culture. Voyageuse et globe-trotter !