Maîtriser les pronoms relatifs en français

Maîtriser les pronoms relatifs en français
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Les pronoms relatifs, comme qui, que, où, et dont, sont les petits mots magiques qui connectent vos idées et éliminent les répétitions. Ils sont la clé pour construire des phrases plus fluides et naturelles en français, transformant des énoncés simples en un discours élégant.

Pourquoi les pronoms relatifs sont essentiels

Imaginez que vous construisez une phrase comme on assemble des Legos. Les pronoms relatifs sont ces pièces spéciales qui vous permettent de joindre vos blocs d'idées pour créer des structures à la fois solides et sophistiquées. Sans eux, vos phrases resteraient courtes, saccadées et souvent répétitives.
Prenons un exemple tout simple. Sans pronom relatif, vous pourriez dire :
  • J'ai un ami. Cet ami habite à Paris.
Grammaticalement, ça passe. Mais ça manque cruellement de fluidité. C'est là que le pronom relatif « qui » intervient pour fusionner ces deux idées en une seule phrase bien plus naturelle :
  • J'ai un ami qui habite à Paris.

Bâtir des phrases plus riches et naturelles

Savoir manier les pronoms relatifs, c'est passer un cap. C'est ce qui distingue un niveau débutant d'une véritable aisance en français. Leur rôle ne se limite pas à connecter des phrases ; ils ajoutent de la profondeur et de la précision à ce que vous exprimez.
En remplaçant un nom ou un groupe de mots (qu'on appelle l'antécédent), le pronom relatif introduit une nouvelle information. C'est le secret pour formuler des pensées complexes avec clarté, sans jamais alourdir son propos.
Par exemple, au lieu de dire :
  • Voici un livre. Je t'ai parlé de ce livre.
Vous utiliserez « dont » pour créer une phrase beaucoup plus naturelle et spontanée :
  • Voici le livre dont je t'ai parlé.

L'impact sur la communication de tous les jours

Maîtriser les pronoms relatifs, c'est tout simplement sonner plus français. C'est un peu comme passer de quelques accords de guitare à la composition d'une mélodie entière. Vous pouvez décrire des gens, des lieux ou des idées avec beaucoup plus de détails, ce qui rend vos histoires et vos explications bien plus captivantes.
En bref, ils sont indispensables pour :
  • Éviter la redondance en arrêtant de répéter le même mot.
  • Créer des phrases complexes qui témoignent d'une meilleure maîtrise de la grammaire.
  • Apporter de la nuance en ajoutant des détails de manière concise.
Finalement, ces petits mots sont les véritables architectes de la phrase française. Ils organisent, relient et embellissent vos idées, vous donnant les outils pour construire un discours fluide et bien articulé. C'est bien plus qu'une simple règle de grammaire ; c'est le socle d'une communication authentique. Pour continuer à enrichir votre expression, vous pouvez explorer notre guide sur les expressions françaises courantes pour une communication authentique.

Distinguer qui et que comme un natif

La confusion entre qui et que est l'une des erreurs les plus tenaces en français, même pour les apprenants avancés. On bute dessus, on hésite, et pourtant, il existe une astuce toute simple pour s'en sortir une bonne fois pour toutes. Le secret ? Comprendre le rôle de chacun dans la phrase.
Imaginez qui comme l'acteur principal d'une scène. C'est lui qui fait l'action, le sujet du verbe. Si vous pouvez vous poser la question « qui est-ce qui fait l'action ? », alors la réponse est toujours qui.
À l'opposé, que est celui qui reçoit l'action. C'est un peu le personnage secondaire qui subit ce qui se passe, le complément d'objet direct (COD). Si la question qui vous vient est « quoi ? » ou « qui ? » après le verbe, alors il vous faut que.

La règle du sujet et de l'objet direct

Pour que ce soit plus parlant, décortiquons la structure de la phrase. Le pronom qui remplace systématiquement le sujet du verbe qui le suit. C'est la raison pour laquelle ce verbe doit toujours s'accorder avec le mot que qui remplace (son antécédent).
Regardons ça de plus près :
  • J'observe le chat. Le chat dort sur le canapé.
  • Ici, « le chat » est le sujet du verbe « dormir ». On va donc le remplacer par qui.
  • Résultat : J'observe le chat qui dort sur le canapé.
De son côté, le pronom que vient remplacer un complément d'objet direct (COD). C’est le nom qui répond à la fameuse question « quoi ? » juste après le verbe de la deuxième partie de la phrase.
Autre exemple, autre contexte :
  • Tu m'as offert un cadeau. J'adore ce cadeau.
  • Dans ce cas, « ce cadeau » est le COD du verbe « adorer » (J'adore quoi ?). On le remplace logiquement par que.
  • Résultat : J'adore le cadeau que tu m'as offert.
L'astuce infaillible : Regardez ce qui suit le pronom. Qui est (presque) toujours suivi d'un verbe. Que, lui, est suivi d'un sujet (un nom ou un pronom comme je, tu, il, elle, nous...). C'est un indice visuel imparable pour ne plus se tromper.
Cet aide-mémoire visuel récapitule les étapes pour choisir le bon pronom sans hésiter.
notion image
Comme le montre bien l'infographie, c'est la fonction du mot remplacé – sujet ou objet – qui décide de tout. Une fois qu'on a ce déclic, tout devient plus clair.

L'élision, la petite touche qui fait pro

Pour sonner vraiment naturel, un autre détail compte énormément : l'élision. Le pronom que est un peu caméléon. Il perd sa voyelle finale et devient qu' dès qu'il se trouve devant un mot qui commence par une voyelle ou un « h » muet.
  • Le film que il regarde est un classique.Le film qu'il regarde est un classique.
  • La pomme que elle mange est délicieuse.La pomme qu'elle mange est délicieuse.
Qui, en revanche, est inflexible. Il ne s'élide jamais. C'est une règle absolue, sans exception. Même si ça peut piquer un peu les oreilles au début, on doit toujours dire « qui est » ou « qui a », et jamais « qu'est » ou « qu'a » dans ce contexte.
  • Correct : C'est le professeur qui a raison.
  • Incorrect : C'est le professeur qu'a raison.
Maîtriser cette nuance est un signe évident que vous maîtrisez la grammaire française. D'ailleurs, l'importance de qui et que n'est pas une nouveauté. Des études sur des textes anciens, comme ceux de la Nouvelle-France du XVIIe siècle, montrent qu'à eux deux, ces pronoms représentaient déjà près de 90 % des pronoms relatifs utilisés. C'est dire à quel point ils sont le pilier de la phrase complexe en français ! Pour les curieux, vous pouvez consulter les recherches sur cette évolution linguistique.

Qui ou que : le guide de décision rapide

Pour vous aider à trancher en une fraction de seconde, voici un tableau récapitulatif à garder sous la main. Il vous servira de guide express pour ne plus jamais douter.
Ce tableau vous aide à choisir instantanément entre 'qui' et 'que' en identifiant leur fonction dans la phrase.
Pronom
Rôle dans la phrase
Question à se poser
Exemple d'utilisation
Qui
Sujet (fait l'action)
Qui est-ce qui... ?
L'artiste qui peint ce tableau est talentueux.
Que / qu'
Objet direct (reçoit l'action)
...quoi ? ou ...qui ?
Le tableau que je préfère est celui-ci.
En appliquant cette logique de manière systématique, le choix entre qui et que finira par devenir un vrai réflexe. Votre capacité à construire des phrases plus riches et correctes sans même y réfléchir va s'améliorer considérablement. C'est un grand pas pour parler un français fluide, comme un natif.

Faites passer votre français au niveau supérieur avec « dont » et « où »

Une fois que vous maîtrisez bien la différence entre qui et que, il est temps de muscler votre jeu. Ajoutons deux outils redoutables à votre panoplie grammaticale : les pronoms relatifs dont et . Ces deux-là sont la clé pour apporter plus de nuance et de fluidité à vos phrases, vous permettant d'exprimer des idées complexes avec une aisance déconcertante.
Ils peuvent paraître un peu intimidants au premier abord, mais ne vous y trompez pas, leur logique est limpide. Une fois que vous les aurez apprivoisés, vous direz adieu à de nombreuses erreurs courantes et ferez un bond de géant dans votre maîtrise du français.

Dont, le pronom qui remplace « de »

Imaginez dont comme votre couteau suisse grammatical. Sa mission est simple mais essentielle : il remplace n'importe quel groupe de mots introduit par la préposition « de ». C’est un pronom incroyablement polyvalent qui s'adapte à une foule de situations, ce qui le rend tout simplement indispensable.
L'astuce infaillible pour savoir quand l'utiliser ? Décomposez votre idée en deux phrases distinctes. Si la deuxième phrase contient naturellement « de », « du », « de la », « des », « d'un » ou « d'une », alors dont est le héros de l'histoire.
Voici les terrains de jeu favoris de dont :
  • Avec un verbe qui se construit avec "de" : Pensez à tous ces verbes français qui appellent la préposition « de » (parler de, avoir besoin de, rêver de, se souvenir de, etc.).
    • Exemple : J'ai besoin de ce livre. C'est le livre dont j'ai besoin.
  • Pour marquer la possession ou une relation : C'est la solution élégante pour remplacer le complément d'un nom et exprimer l'appartenance, une relation qui utilise presque toujours « de ».
    • Exemple : J'ai rencontré un artiste. Les œuvres de cet artiste sont magnifiques. → J'ai rencontré un artiste dont les œuvres sont magnifiques.
  • Avec un adjectif suivi de "de" : Certains adjectifs ne peuvent pas se passer de cette préposition (être fier de, être content de, être responsable de).
    • Exemple : C'est une réussite. Je suis très fier de cette réussite. → C'est une réussite dont je suis très fier.
L'erreur classique à ne plus commettre : Le piège le plus courant est de confondre dont et que. On n'écrit jamais "Le sujet que nous parlons", car on dit bien "parler de quelque chose". La bonne formulation est donc : "Le sujet dont nous parlons."

Où, le spécialiste du temps et de l'espace

Le pronom relatif est beaucoup plus ciblé. Son travail consiste à situer une action dans un cadre, que ce soit un lieu ou un moment. Il est parfait pour planter le décor de vos histoires sans vous encombrer de formules plus lourdes comme « dans lequel », « à laquelle » ou « pendant lequel ».
Pour l'utiliser sans vous tromper, la question est simple : est-ce que le mot que vous voulez remplacer répond à la question « où ? » (pour un lieu) ou « quand ? » (pour un moment) ? Si oui, bingo !
  1. Pour un complément de lieu Le pronom remplace un nom de lieu et permet de décrire ce qui s'y passe.
      • La ville est très animée. Je vis dans cette ville. → La ville je vis est très animée.
      • Voici le café. Nous nous sommes rencontrés dans ce café. → Voici le café nous nous sommes rencontrés.
  1. Pour un complément de temps Sur le même principe, peut se substituer à des mots qui marquent une temporalité : le jour, le moment, l'année, l'époque, la seconde, etc.
      • Je me souviens de ce jour. Tu es arrivé ce jour-là. → Je me souviens du jour tu es arrivé.
      • C'était une époque difficile. Tout le monde cherchait du travail à cette époque. → C'était une époque tout le monde cherchait du travail.
Pour résumer, dont est votre allié pour tout ce qui touche à la préposition "de", tandis que est votre expert pour situer les choses dans le temps et l'espace. En les maîtrisant, vous allez pouvoir construire des phrases plus riches, plus précises et bien plus élégantes.

Débloquer la précision avec « lequel » et ses variantes

Maintenant que les pronoms relatifs de base sont dans votre poche, il est temps de passer au niveau supérieur. Si qui, que, dont et sont les couteaux suisses de la grammaire, voyez lequel comme un scalpel de chirurgien. C’est l’outil de la précision.
Son but ? Éliminer toute ambiguïté, surtout quand une préposition entre en jeu. Il permet de pointer une chose ou une personne sans le moindre doute, là où les autres pronoms pourraient semer la confusion.

Quel est le rôle de « lequel » ?

La règle d'or pour utiliser lequel est simple comme bonjour : il suit presque toujours une préposition. Pensez à des mots comme sur, avec, pour, dans, sans, chez ou parmi.
Quand vous avez une phrase où le pronom relatif doit se placer juste après une de ces prépositions, lequel devient votre meilleur ami. Il vous sauve de tournures de phrases qui sonneraient bancales, voire carrément incorrectes.
Prenons un cas concret avec ces deux phrases :
  • J'ai trouvé une chaise. Je me suis assis sur cette chaise.
Impossible de les combiner avec qui ou que. C'est là que laquelle entre en scène pour créer une phrase fluide et élégante :
  • J'ai trouvé une chaise sur laquelle je me suis assis.
Cette structure est un vrai plus, surtout à l'écrit ou dans un contexte formel où la clarté est reine.

L'accord en genre et en nombre : l'étape cruciale

Le petit défi avec lequel, c’est qu’il n'est pas invariable. Il doit s'accorder parfaitement en genre (masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel) avec le nom qu'il remplace (son antécédent).
Mais cette flexibilité est aussi sa plus grande force. C'est grâce à elle qu'il peut désigner un élément avec une précision chirurgicale.
Voici un petit tableau pour y voir plus clair :
Singulier
Pluriel
Masculin
lequel
lesquels
Féminin
laquelle
lesquelles
Et pour que ce soit limpide, quelques exemples :
  • Le bureau sur lequel je travaille est ancien. (Masculin singulier)
  • La décision pour laquelle nous avons voté est importante. (Féminin singulier)
  • Les amis avec lesquels je pars en vacances sont fiables. (Masculin pluriel)
  • Les idées parmi lesquelles il faut choisir sont excellentes. (Féminin pluriel)
Bien maîtriser cet accord est un véritable marqueur de votre aisance en français. Cela montre que vous ne vous contentez pas de communiquer : vous sculptez vos phrases avec soin.
D'ailleurs, l'histoire des pronoms relatifs en français est fascinante. Entre le XVIe et le XVIIe siècle, la langue a beaucoup bougé. Le pronom lequel a connu son âge d'or entre 1610 et 1630, où on le retrouvait partout. Après cette période faste, son usage a doucement commencé à reculer, signe d'une évolution naturelle de la langue. Pour les curieux, des recherches approfondies sur le sujet permettent de mieux comprendre cette dynamique.

Les formes contractées : auquel et duquel

Pour ajouter une petite touche de complexité (et d'élégance !), lequel se marie avec les prépositions à et de. C'est le même principe que la contraction de à + le en au, ou de de + les en des.
Cette contraction n'est pas une option, elle est obligatoire. Sans elle, les phrases sonneraient étranges et seraient grammaticalement fausses.
1. Quand « à » rencontre « lequel »
Quand la préposition "à" précède lequel, ils fusionnent pour devenir auquel, à laquelle, auxquels et auxquelles.
  • à + lequel = auquel
    • Le projet auquel je participe est stimulant. (Car on participe à un projet)
  • à + lesquels = auxquels
    • Les détails auxquels il faut prêter attention sont nombreux. (Car on prête attention à des détails)
  • à + laquelle = à laquelle (ici, pas de contraction !)
    • La conférence à laquelle j'assiste est passionnante. (Car on assiste à une conférence)
  • à + lesquelles = auxquelles
    • Les réunions auxquelles nous devons aller sont demain. (Car on va à des réunions)
2. Quand « de » rencontre « lequel »
Même chose avec la préposition "de" ! Elle se contracte avec lequel pour donner duquel, de laquelle, desquels et desquelles.
  • de + lequel = duquel
    • L'ordinateur à côté duquel je suis assis est neuf. (Car on est assis à côté de l'ordinateur)
  • de + lesquels = desquels
    • Les sujets au cours desquels nous avons débattu étaient variés. (Car on parle "au cours de ces sujets")
  • de + laquelle = de laquelle (pas de contraction ici non plus)
    • La femme près de laquelle il se trouve est sa collègue. (Car il se trouve près de la femme)
  • de + lesquelles = desquelles
    • Les fenêtres en face desquelles je travaille donnent sur un parc. (Car on est en face de ces fenêtres)
L'apprentissage de lequel et de toutes ses formes peut paraître intimidant au premier abord, mais c'est un investissement qui paie. Il vous ouvre les portes d'une expression plus riche, plus précise et plus nuancée, un atout indéniable pour l'écrit et les discours soignés.

Passer au niveau supérieur avec les pronoms relatifs avancés

Une fois que vous maîtrisez les pronoms de base, il est temps de passer à la vitesse supérieure. Pour que votre français sonne vraiment naturel, presque comme celui d'un natif, vous devez vous approprier des outils plus fins, plus nuancés. C'est là qu'interviennent ce qui, ce que, ce dont et quoi.
Considérez-les comme le secret pour passer d'une communication purement fonctionnelle à une expression véritablement élégante. Alors que qui ou que se rapportent toujours à un nom bien défini (l'antécédent), ces pronoms-là sont différents : ils renvoient à une idée, à une situation complète, à un concept abstrait. Ils sont le pont qui vous permet non seulement de décrire le monde, mais aussi de partager ce que vous en pensez.

Ce qui et ce que : pour mettre des idées en phrases

Pensez à ce qui et ce que comme les versions "abstraites" de qui et que. Ils ne remplacent pas une personne ou un objet, mais toute une proposition. La bonne nouvelle ? La règle pour les choisir reste exactement la même : l'un est sujet, l'autre est objet.
1. Ce qui : quand une idée devient le sujet
On utilise ce qui lorsque le concept ou l'idée que vous exprimez est le moteur, le sujet de l'action. Une astuce simple : si vous pouvez poser la question « qu'est-ce qui...? », la réponse est toujours ce qui.
  • Ce qui m'inquiète, c'est ton silence. (La question : Qu'est-ce qui m'inquiète ? Réponse : ton silence.)
  • Je ne comprends pas ce qui se passe. (Qu'est-ce qui se passe ? Je ne sais pas.)
  • Ce qui compte le plus, c'est la santé. (Qu'est-ce qui compte le plus ? La santé.)
2. Ce que : quand une idée est l'objet d'une pensée
À l'inverse, ce que (qui devient ce qu' devant une voyelle) s'utilise quand l'idée est le complément d'objet direct. C'est la chose sur laquelle porte l'action ou la pensée. Il répond à la question "quoi ?" posée après le verbe.
  • Dis-moi ce que tu penses. (Tu penses quoi ?)
  • Je fais ce que je veux. (Je fais quoi ?)
  • Elle a oublié **ce qu'**il lui a dit. (Elle a oublié quoi ?)
Pour faire simple : ce qui agit, alors que ce que subit l'action ou la pensée. C'est la distinction clé pour formuler des opinions et des sentiments avec une justesse impeccable.

Ce dont : pour les idées qui appellent un « de »

Vous vous souvenez que dont remplace un complément qui utilise la préposition "de" ? Eh bien, ce dont fait exactement la même chose, mais pour une idée abstraite. Si votre verbe ou votre adjectif se construit avec "de", alors ce dont est le pronom qu'il vous faut.
  • C'est exactement ce dont j'avais besoin. (Parce qu'on a besoin de quelque chose.)
  • Nous avons parlé de beaucoup de choses, mais pas de ce dont il fallait discuter. (Parce qu'on discute de quelque chose.)
  • Je suis fier de ce dont nous sommes capables. (Parce qu'on est fier de quelque chose.)
Utiliser ce dont est une vraie marque de maîtrise. Cela vous évite des tournures beaucoup plus lourdes comme "la chose dont...".

Quoi : le pronom des prépositions

Enfin, le pronom quoi a un rôle très spécifique mais essentiel. On l'utilise presque exclusivement après une préposition (à, de, sur, en, pour...) pour désigner une chose indéfinie. C'est l'outil parfait pour parler d'incertitude ou poser une question indirecte.
  • Je ne sais pas à quoi tu penses.
  • Il y a de quoi être fier.
  • Voilà sur quoi nous devons nous concentrer.
Le système des pronoms relatifs français, avec ses multiples formes héritées du latin, est l'un des plus grands défis pour les apprenants. Des études montrent que près de 70 % des erreurs en français langue étrangère sont liées à leur mauvais emploi, ce qui montre bien leur importance ! Pour aller plus loin, vous pouvez consulter des informations détaillées sur l'origine et l'usage de ces pronoms.
En ajoutant ce qui, ce que, ce dont et quoi à votre arsenal linguistique, vous débloquez un tout nouveau niveau d'expression. Vous êtes maintenant capable de formuler des pensées complexes, de partager des opinions nuancées et de structurer vos idées avec l'élégance d'un locuteur natif. C'est la dernière étape pour que votre français devienne vraiment le vôtre.
Excellent, je suis prêt à reformuler cette section. Voici une version réécrite dans le style et le ton demandés, en conservant tous les éléments importants de l'original.

Les questions qui reviennent tout le temps sur les pronoms relatifs

Même après avoir bien potassé les règles, il y a souvent des petites zones d'ombre qui persistent avec les pronoms relatifs. C'est parfaitement normal, rassurez-vous ! Cette section est là pour répondre aux doutes les plus fréquents, avec des explications claires et des astuces concrètes.
Le but ? Vous donner des solutions rapides pour que vous puissiez enfin utiliser ces petits mots sans hésiter et en toute confiance.

Est-ce que je peux remplacer "dont" par "que" ?

Non, et c'est une erreur très courante, mais qui se corrige vite une fois qu'on a compris le truc. Le pronom dont a une mission bien à lui : il remplace toujours un groupe de mots introduit par la préposition « de ». Si dans votre tête, vous pouvez remplacer le pronom par « de qui » ou « de quoi », alors dont est le bon choix.
Par exemple, on dit « Le film dont je te parle », tout simplement parce que le verbe est « parler de quelque chose ». Si vous disiez Le film que je te parle, ça sonnerait immédiatement comme une erreur pour un francophone.
L'astuce infaillible, c'est de regarder le verbe. S'il se construit avec "de" (comme avoir besoin de, être fier de, se souvenir de), alors votre meilleur allié, c'est dont. C'est le cas pour "le livre dont tu es l'auteur", car on est l'auteur **d'**un livre.
C'est vraiment ce petit détail qui fait toute la différence pour avoir des phrases qui sonnent justes.

C'est quoi la différence entre "c'est qui" et "c'est que" ?

Ah, la confusion entre ces deux-là est un grand classique ! Pourtant, leurs rôles n'ont rien à voir. Une fois que vous aurez saisi la nuance, votre discours gagnera énormément en clarté.
Voici la règle toute simple à garder en tête :
  • C'est qui sert à mettre en avant le sujet d'une action, le plus souvent une personne. Il répond à la question « Qui est-ce qui... ? ».
    • Exemple : Qui a appelé ? C'est Paul qui a appelé. (On insiste sur l'identité de la personne qui a fait l'action).
  • C'est que introduit une explication, une justification. Il répond à la question « Pourquoi ? ».
    • Exemple : Si je suis fatigué, c'est que j'ai mal dormi. (On donne la raison de la fatigue).
Pour faire simple, le premier identifie un acteur, le second justifie une situation. C'est une distinction clé pour être parfaitement compris.

Quand est-ce que je dois vraiment utiliser "lequel" à la place de "qui" ?

Excellente question, car on touche là à un niveau de précision un peu plus avancé. Vous devez absolument utiliser lequel (et ses variantes : laquelle, lesquels, lesquelles) dans un cas de figure précis : après une préposition, quand le pronom fait référence à une chose ou à un animal.
Prenons un exemple pour que ce soit limpide :
  • Le projet sur lequel je travaille est passionnant. (Ici, impossible de dire sur qui ou sur que).
  • La chaise pour laquelle j'ai payé une fortune est déjà cassée.
Pour les personnes, c'est un peu plus souple. Après une préposition, on utilise le plus souvent qui.
  • L'ami avec qui je voyage est très sympathique.
Cela dit, utiliser lequel pour une personne est tout à fait correct. C'est même recommandé dans un style plus soutenu ou pour éviter toute ambiguïté.
  • L'ami avec lequel je voyage est très sympathique. (C'est plus formel, mais parfaitement juste).
Utiliser lequel est donc une garantie de clarté, surtout à l'écrit.

Une astuce pour ne plus jamais confondre "où" et "que" ?

Absolument ! L'astuce, c'est de penser à la fonction du mot que vous voulez remplacer. C'est une méthode qui marche à tous les coups.
est le spécialiste du lieu et du temps. Si le mot que vous remplacez répond à la question « où ? » (pour un endroit) ou « quand ? » (pour un moment), alors il n'y a pas à hésiter, c'est qu'il vous faut.
  • La ville j'habite est magnifique. (J'habite ? Dans cette ville).
  • Le jour nous nous sommes rencontrés était ensoleillé. (Nous nous sommes rencontrés quand ? Ce jour-là).
Que, lui, remplace un complément d'objet direct (COD). Le mot qu'il remplace répond à la question « quoi ? » ou « qui ? » posée juste après le verbe.
  • La ville que je visite est magnifique. (Je visite quoi ? Cette ville).
  • L'homme que je vois est mon voisin. (Je vois qui ? Cet homme).
Prenez l'habitude de vous poser systématiquement ces petites questions. Cette gymnastique mentale deviendra vite un réflexe et rendra votre français beaucoup plus fluide.
En intégrant ces quelques réponses, vous devriez vous sentir bien plus à l'aise avec les pronoms relatifs. N'oubliez jamais que c'est en pratiquant que ça rentre. Plus vous les utiliserez dans une conversation en français, plus leur emploi deviendra un automatisme.
Pour aller plus loin et mettre toutes ces règles en pratique, rejoignez la communauté SpeakMeeters. Nos sessions de conversation avec des locuteurs natifs passionnés sont l'occasion rêvée de vous exercer dans un cadre bienveillant et sans jugement. Découvrez nos sessions et commencez à parler français avec plus de confiance dès aujourd'hui.

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Olivia Rhany

Écrit par

Olivia Rhany

Passionnée de langues et de culture. Voyageuse et globe-trotter !