All Spanish Tenses: Guide for Beginners to Master Verb Forms

All Spanish Tenses: Guide for Beginners to Master Verb Forms
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Se lancer dans l'aventure de tous les temps espagnols peut sembler être une montagne à gravir, surtout quand on découvre qu'il existe près de 18 formes verbales différentes. Mais pas de panique ! La clé, c'est de comprendre que tout ce système repose sur deux piliers : les modes et les temps. Une fois que vous saisissez ça, tout devient plus clair.

Saisir les fondations de la conjugaison espagnole

Apprendre à conjuguer en espagnol, ce n'est pas juste apprendre par cœur des listes de terminaisons. C'est avant tout piger la logique qui se cache derrière chaque variation du verbe. Pour vraiment maîtriser tous les temps espagnols, la première étape est de bien faire la différence entre un "mode" et un "temps".
Voyez les modes comme l' "humeur" ou l'intention derrière ce que vous dites. Ils donnent une couleur à votre phrase. Est-ce que vous affirmez un fait (indicatif) ? Exprimez-vous un doute, un souhait (subjonctif) ? Ou donnez-vous un ordre (impératif) ?
Les temps, eux, sont plus directs. Ils placent simplement l'action sur la frise chronologique : passé, présent ou futur. C'est aussi simple que ça.

Faire la distinction entre modes et temps

Cette différence est la pierre angulaire de toute la conjugaison espagnole. Sans elle, on se retrouve vite à choisir un temps au hasard, en croisant les doigts. Le déclic se produit quand on réalise que le mode définit le "comment" (la perspective) et que le temps définit le "quand" (le moment).
Cette infographie illustre parfaitement comment tout s'organise.
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On voit bien comment les trois modes principaux (indicatif, subjonctif, impératif) agissent comme des filtres qui colorent l'intention, tandis que les temps se contentent de situer l'action dans le temps.
Une fois que cette base est solide, vous avez les outils pour construire des phrases bien plus riches et précises. Vous ne vous contenterez plus de donner des informations factuelles, vous pourrez exprimer des nuances, raconter des histoires avec plus d'émotion et argumenter de façon plus convaincante. C'est ce qui fait toute la différence entre "parler" espagnol et le parler avec fluidité.
La véritable aisance ne vient pas de la mémorisation de chaque règle, mais d'une compréhension intuitive de la structure de la langue. Distinguer le mode du temps est votre premier grand pas vers cette intuition.
Cette compréhension devient particulièrement précieuse quand on aborde des constructions un peu plus complexes. Par exemple, pour comprendre pourquoi certains verbes se construisent d'une manière particulière, notre guide sur les verbes pronominaux courants en espagnol vous sera très utile. En maîtrisant les modes, vous comprendrez bien mieux leur fonctionnement.
Ce guide est conçu pour vous accompagner pas à pas, des concepts de base jusqu'aux usages les plus pointus, pour que vous puissiez naviguer avec confiance dans la richesse des temps espagnols.

Maîtriser les temps essentiels du mode indicatif

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Le mode indicatif, c'est un peu le squelette de la conversation en espagnol. Il nous ancre dans le réel, le concret, les faits. C'est votre boîte à outils du quotidien pour raconter ce qui se passe, ce qui s'est passé et ce qui arrivera.
Passer d'un espagnol un peu hésitant à une expression fluide et naturelle, ça commence par là : maîtriser les temps clés de l'indicatif. Décortiquons-les ensemble pour que leur usage devienne une seconde nature.

Le présent de l'indicatif, un outil polyvalent

Le Presente de Indicativo est bien plus qu'un simple temps pour parler du "maintenant". C'est un véritable couteau suisse grammatical que vous allez utiliser en permanence. Il sert à exprimer des habitudes, des vérités générales, et même un futur très proche.
  • Pour les habitudes : Todos los días, leo el periódico. (Tous les jours, je lis le journal.)
  • Pour les vérités générales : La Tierra gira alrededor del Sol. (La Terre tourne autour du Soleil.)
  • Pour le futur proche : Mañana hablo con mi jefe. (Demain, je parle avec mon patron.)
Sa polyvalence en fait le temps le plus utilisé. Il est donc indispensable de le connaître sur le bout des doigts, y compris les grands irréguliers comme ser, estar, ir ou encore tener.
Ah, le passé en espagnol... C'est souvent là que les choses se corsent pour nous, francophones. Alors qu'en français, le passé composé règne en maître à l'oral, l'espagnol jongle avec trois temps principaux pour raconter des événements passés, chacun apportant sa propre couleur. La clé, ce n'est pas tant de mémoriser des règles, mais de sentir la nuance derrière chaque temps.
Cette richesse n'est pas anodine. L'espagnol compte environ 18 temps verbaux, soit bien plus que l'anglais, par exemple. Cette diversité peut sembler intimidante, mais c'est une chance pour exprimer des nuances temporelles d'une grande finesse.

Le Pretérito Indefinido pour les actions terminées

Le Pretérito Indefinido, notre passé simple, est votre appareil photo. Il capture une action ponctuelle, terminée, bien délimitée dans le temps. C'est l'action qui fait avancer l'histoire, le moment clé de votre récit.
Imaginez le Pretérito Indefinido comme le flash de votre appareil. Il éclaire un instant précis, qui est maintenant révolu. Si votre phrase contient "hier", "la semaine dernière" ou "en 2010", il y a de grandes chances que ce soit lui qu'il vous faille.
Exemple : Ayer, compré un libro. (Hier, j'ai acheté un livre.) C'est fait, c'est daté, on passe à autre chose.

Le Pretérito Imperfecto pour le décor et les habitudes

L'Imperfecto, lui, c'est votre caméra. Il ne s'intéresse ni au début ni à la fin de l'action ; il filme son déroulement. Il est parfait pour planter le décor, décrire une scène, des sentiments ou des habitudes passées.
Utilisez-le pour répondre à la question : "Comment était la situation ?". Il fournit l'arrière-plan, le contexte dans lequel les actions principales (au Indefinido) vont se produire.
Exemple : Cuando era niño, jugaba al fútbol todos los domingos. (Quand j'étais enfant, je jouais au foot tous les dimanches.) On décrit ici une habitude, une action répétée sans fin précise.

Le Pretérito Perfecto pour le passé connecté au présent

Le Pretérito Perfecto, notre passé composé, fait le lien entre hier et aujourd'hui. Il décrit une action terminée, mais qui a encore un lien ou une conséquence sur le moment présent. On l'utilise souvent avec des marqueurs de temps comme hoy (aujourd'hui), esta semana (cette semaine), ou este mes (ce mois-ci).
Exemple : Esta mañana, he bebido dos cafés. (Ce matin, j'ai bu deux cafés.) La matinée n'est pas encore terminée, l'action reste donc pertinente.
Pour vous aider à y voir plus clair, voici un petit tableau récapitulatif qui vous aidera à choisir le bon temps du passé.

Choisir le bon temps du passé à l'indicatif

Un tableau simple pour vous aider à différencier l'usage du passé composé, du passé simple et de l'imparfait dans des situations réelles.
Temps Verbal
Quand l'utiliser
Exemple concret
Pretérito Indefinido
Pour une action terminée, datée et ponctuelle qui fait avancer l'histoire.
El año pasado, viajamos a México. (L'année dernière, nous avons voyagé au Mexique.)
Pretérito Imperfecto
Pour décrire le contexte, une habitude ou une action en cours dans le passé.
Cuando vivía en México, hacía mucho calor. (Quand je vivais au Mexique, il faisait très chaud.)
Pretérito Perfecto
Pour une action passée qui a un lien avec le présent ou qui est très récente.
Hoy no he visto a mi vecino. (Aujourd'hui, je n'ai pas vu mon voisin.)
Avec ce petit guide, vous devriez être mieux armé pour raconter vos souvenirs comme un véritable hispanophone !

Projeter ses idées avec le futur et le conditionnel

Enfin, l'indicatif nous sert aussi à regarder vers l'avant. Le futur et le conditionnel sont deux alliés précieux pour parler de projets, faire des promesses ou émettre des hypothèses.
Le Futuro Simple s'utilise pour parler d'actions qui se produiront avec une quasi-certitude. C'est aussi le temps des promesses et des prédictions. Exemple : El próximo año, aprenderé a tocar la guitarra. (L'année prochaine, j'apprendrai à jouer de la guitare.)
Le Condicional Simple, de son côté, est le temps de l'hypothèse, du conseil ou de la politesse. Il fonctionne exactement comme notre conditionnel français. Exemple : Si tuviera más dinero, viajaría por el mundo. (Si j'avais plus d'argent, je voyagerais à travers le monde.)
La bonne nouvelle ? Ces deux temps partagent une conjugaison assez simple : les terminaisons s'ajoutent directement à l'infinitif du verbe. Pour creuser le sujet, n'hésitez pas à consulter notre guide détaillé sur le futur et le conditionnel en espagnol, vous y trouverez encore plus d'exemples et d'astuces.

À la découverte des nuances du mode subjonctif

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Si le mode indicatif nous plonge dans le monde des faits et de la certitude, le subjonctif, lui, nous ouvre les portes de la subjectivité. C'est le mode qui donne vie à tout ce qui n'est pas une réalité tangible : les désirs, les doutes, les émotions, les hypothèses. Beaucoup le voient comme la bête noire de l'apprentissage, mais c'est en fait votre meilleur allié pour parler un espagnol plus riche et authentique.
Imaginez ça comme ça : l'indicatif décrit le monde tel qu'il est, tandis que le subjonctif le dépeint tel qu'on le perçoit ou qu'on l'imagine. C'est toute la différence entre dire " que vienes" (Je sais que tu viens – c'est un fait) et "Quiero que vengas" (Je veux que tu viennes – c'est un désir). Le subjonctif ajoute une vraie profondeur, une touche personnelle à votre discours.
Pour vraiment le maîtriser, l'astuce n'est pas d'apprendre par cœur des listes interminables de déclencheurs. Il s'agit plutôt de développer une sorte d'intuition pour reconnaître les "signaux" dans une conversation qui l'appellent naturellement.

Quand le présent du subjonctif entre en scène

Le Presente de Subjuntivo est le temps que vous croiserez le plus souvent dans ce mode. On l'utilise après des verbes ou des expressions qui introduisent une perception subjective de l'action. Au lieu de voir ça comme une règle compliquée, pensez que certains verbes "colorent" la phrase qui suit avec leur propre humeur.
Les principaux signaux à repérer sont :
  • L'expression de la volonté ou du désir : Quand vous voulez que quelqu'un fasse quelque chose, vous n'affirmez pas un fait, vous exprimez un souhait.
    • Quiero que hables con él. (Je veux que tu parles avec lui.)
    • Mi madre prefiere que nos quedemos en casa. (Ma mère préfère que nous restions à la maison.)
  • L'expression des émotions : Vos sentiments face à une situation ne sont pas des faits objectifs, mais des réactions personnelles.
    • Me alegro de que estés aquí. (Je suis content que tu sois là.)
    • Siento mucho que no puedas venir. (Je suis désolé que tu ne puisses pas venir.)
  • L'expression du doute ou de l'incertitude : Si vous n'êtes pas sûr de quelque chose, impossible de l'affirmer avec l'indicatif.
    • Dudo que llegue a tiempo. (Je doute qu'il arrive à l'heure.)
    • Es posible que llueva mañana. (Il est possible qu'il pleuve demain.)
Ces exemples montrent bien que le subjonctif n'est pas un choix fait au hasard ; il est la suite logique du message que vous voulez faire passer. La maîtrise de tous les temps espagnols passe forcément par cette compréhension intuitive.
Le subjonctif, c'est la grammaire des sentiments. Il transforme une simple phrase informative en une expression vivante de votre monde intérieur, vous permettant de partager non seulement ce que vous savez, mais aussi ce que vous ressentez.

Remonter le temps avec l'imparfait du subjonctif

Alors, que se passe-t-il lorsque ces désirs, doutes ou émotions se situent dans le passé ? C'est là que l'Imperfecto de Subjuntivo devient indispensable. Il fonctionne exactement sur le même principe que le présent du subjonctif, mais il est déclenché par un verbe principal au passé.
Imaginez que vous rembobinez une conversation. Si le verbe principal est à l'imparfait, au passé simple ou au conditionnel, le verbe qui suit basculera logiquement à l'imparfait du subjonctif.
Regardons comment ça se transforme :
Contexte au présent
Contexte au passé
Quiero que vengas. (Je veux que tu viennes.)
Quería que vinieras. (Je voulais que tu viennes.)
Dudo que sea verdad. (Je doute que ce soit vrai.)
Dudaba que fuera verdad. (Je doutais que ce soit vrai.)
Es importante que lo hagas. (Il est important que tu le fasses.)
Era importante que lo hicieras. (Il était important que tu le fasses.)
Ce tableau illustre parfaitement la concordance des temps. Si le "signal" est dans le passé, la conséquence subjective l'est aussi. Logique, non ?

L'imparfait du subjonctif pour formuler des hypothèses

En plus de ce rôle dans la concordance des temps, l'imparfait du subjonctif est essentiel pour construire des phrases hypothétiques, surtout avec "si". C'est le temps qui permet d'imaginer une réalité différente, souvent en duo avec le conditionnel.
La structure est simple et extrêmement fréquente : Si + Imparfait du Subjonctif, + Conditionnel.
  • Si tuviera más dinero, viajaría por el mundo. (Si j'avais plus d'argent, je voyagerais à travers le monde.)
  • Si pudieras elegir, ¿dónde vivirías? (Si tu pouvais choisir, où vivrais-tu ?)
Cette construction est la base pour exprimer des rêves, donner des conseils de manière détournée ou juste spéculer sur ce qui pourrait être. C'est l'une des structures qui fera vraiment passer votre espagnol au niveau supérieur.
En bref, si vous abordez le subjonctif non pas comme un tas de règles à mémoriser mais comme un outil pour exprimer une perspective humaine, tout change. C'est en apprenant à repérer ces moments de subjectivité dans une conversation que vous finirez par l'utiliser sans même y penser, ajoutant une couleur et une profondeur incroyables à votre manière de parler.

Donner des ordres et des conseils avec l'impératif

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Après avoir navigué entre la réalité de l'indicatif et les nuances du subjonctif, il est temps de passer à l'action. L'impératif (Imperativo) est votre outil pour interagir directement avec le monde, que ce soit pour donner un ordre, offrir un conseil ou simplement indiquer une direction.
Imaginez l'impératif comme le mode du « faire ». C'est le GPS verbal de la langue espagnole : il donne des instructions claires, directes et va droit au but. C'est un mode indispensable pour gérer les situations du quotidien avec assurance.
Mais attention, donner un ordre ne veut pas forcément dire être autoritaire. Toute la subtilité de l'impératif réside dans sa capacité à s'adapter. En jouant avec les pronoms et la formulation, on peut passer d'une directive ferme à une suggestion des plus amicales.

L'impératif affirmatif pour guider l'action

Quand vous voulez dire à quelqu'un de faire quelque chose, c'est l'impératif affirmatif qu'il vous faut. Sa conjugaison est souvent assez intuitive, surtout pour la forme (tu), qui reprend généralement la forme de la troisième personne du singulier du présent. Simple, non ?
  • Parler : Habla con ella. (Parle avec elle.)
  • Manger : Come más despacio. (Mange plus lentement.)
  • Ouvrir : Abre la ventana, por favor. (Ouvre la fenêtre, s'il te plaît.)
Cette forme est directe et terriblement efficace. Parfaite pour donner une instruction claire ou un petit encouragement.
Fait intéressant, l'impératif est le seul mode qui n'a pas de sujet grammatical exprimé. Logique, puisqu'il s'adresse toujours à la personne en face de vous. L'action est projetée sur l'autre, ce qui en fait le mode le plus social de tous les temps espagnols.
La gestion des pronoms est un point clé ici. Avec l'impératif affirmatif, les pronoms compléments (me, te, lo, la, se...) viennent se coller directement à la fin du verbe, formant un seul et même mot.
  • Dime la verdad. (Dis-moi la vérité.) -> fusion de decir + me
  • Cómpralo ahora. (Achète-le maintenant.) -> fusion de comprar + lo
  • Levántate. (Lève-toi.) -> fusion de levantar + te
Cette petite fusion rend les phrases incroyablement fluides et naturelles. C'est le genre de détail qui fait toute la différence et qui sonne très authentique aux oreilles d'un natif.

L'impératif négatif pour interdire ou conseiller

Maintenant, pour demander à quelqu'un de ne pas faire quelque chose, on bascule sur l'impératif négatif. Et là, surprise : les règles du jeu changent complètement. On n'utilise plus une forme propre à l'impératif, mais on va piocher dans les conjugaisons du présent du subjonctif.
C'est une distinction fondamentale. Autre changement majeur : les pronoms ne se soudent plus au verbe, mais se placent juste avant.
  • Affirmatif : ¡Hazlo! (Fais-le !)
  • Négatif : ¡No lo hagas! (Ne le fais pas !)
Regardons quelques autres exemples pour bien voir le contraste :
Ordre Affirmatif
Ordre Négatif (avec le subjonctif)
¡Vete! (Va-t'en !)
¡No te vayas! (Ne t'en va pas !)
¡Dímelo! (Dis-le-moi !)
¡No me lo digas! (Ne me le dis pas !)
Bien comprendre cette dualité entre l'affirmatif et le négatif est essentiel. Ça vous permettra non seulement de donner des ordres, mais aussi de formuler des conseils avec justesse et bienveillance, comme No te preocupes (Ne t'inquiète pas), sans doute l'une des phrases les plus utiles et réconfortantes que vous puissiez apprendre en espagnol.
Une fois que vous tenez bien les temps simples, les temps composés et progressifs vous ouvrent un tout nouveau champ des possibles. Ils donnent de la profondeur, du contexte et une bonne dose de dynamisme à tout ce que vous racontez. C'est un peu comme passer d'un croquis en noir et blanc à une peinture pleine de couleurs, capable de montrer des perspectives et des actions bien plus complexes.
Ces formes sont tout simplement incontournables pour raconter des histoires avec un minimum de précision. Elles vous permettent de superposer des événements et de décrire des actions en train de se dérouler, ce qui rendra votre espagnol bien plus naturel et fluide.

La structure des temps composés avec Haber

Le pilier de tous les temps composés en espagnol, c'est l'auxiliaire haber. Il joue un peu le même rôle que notre verbe "avoir" dans le passé composé. La formule est simple et ne change jamais : pronom + haber conjugué + participe passé du verbe.
Le participe passé, la plupart du temps, est un jeu d'enfant à former. On prend l'infinitif, on enlève la fin et on ajoute -ado pour les verbes en -AR et -ido pour ceux en -ER et -IR. Hablar devient donc hablado, et comer devient comido.
Là où il faut rester vigilant, c'est avec les participes passés irréguliers. Ils sont nombreux et très courants.
  • escribir -> escrito (écrit)
  • ver -> visto (vu)
  • hacer -> hecho (fait)
  • decir -> dicho (dit)
  • abrir -> abierto (ouvert)
Pas de panique, ces formes sont si fréquentes qu'avec un peu de pratique, elles deviendront de vrais automatismes.

Le plus-que-parfait pour voyager dans le passé du passé

Le Pluscuamperfecto est votre machine à remonter le temps personnelle. Il vous permet, alors que vous êtes déjà en train de raconter une histoire au passé, de faire un saut en arrière pour mentionner quelque chose qui s'est produit avant. C'est le passé du passé, tout simplement.
Pour le construire, on utilise haber à l'imparfait.
Ici, l'arrivée à la gare est l'action principale au passé (llegué, au passé simple). Le départ du train (se había ido) s'est produit encore avant ça. Le plus-que-parfait est indispensable pour que cette chronologie soit limpide.

Le futur antérieur pour se projeter dans l'avenir

Le Futuro Perfecto (ou Futuro Compuesto) est parfait pour se projeter et parler d'une action qui sera terminée à un moment précis dans le futur. Il est aussi très pratique pour se fixer des objectifs ou même faire des suppositions sur le présent.
Il se forme avec haber au futur simple.
  • Para el próximo año, ya habré aprendido a hablar español con fluidez. (D'ici l'année prochaine, j'aurai déjà appris à parler espagnol couramment.)
  • ¿Dónde está Juan? No sé, se habrá ido a casa. (Où est Juan ? Je ne sais pas, il sera sans doute rentré chez lui.)

Mettre du mouvement avec la forme progressive

Pour décrire une action en train de se produire, comme si vous la commentiez en direct, la forme progressive est votre meilleure alliée. Elle insuffle de la vie et du mouvement dans vos phrases.
La structure est la suivante : estar (conjugué) + gérondif (-ando / -iendo).
  • Estoy hablando por teléfono. (Je suis en train de parler au téléphone.)
  • Estábamos comiendo cuando llamaste. (Nous étions en train de manger quand tu as appelé.)
Le gérondif se forme en ajoutant -ando aux verbes en -AR et -iendo aux verbes en -ER et -IR. Faites juste attention à quelques irréguliers, comme leer (leyendo) ou dormir (durmiendo).
Cette forme progressive est omniprésente dans les conversations de tous les jours. D'ailleurs, en parlant d'irrégularités, certains verbes espagnols comme ser et ir sont un cas d'école. Ils utilisent plusieurs racines différentes selon le temps et le mode, ce qui peut rendre leur conjugaison un peu ardue au début. Par exemple, le verbe ser jongle avec les racines [*s], [fw-] et [er-] selon le contexte. C'est une complexité qui demande un peu d'attention, comme l'explique en détail cette analyse sur la complexité des verbes irréguliers sur books.openedition.org.
En combinant les temps composés pour la chronologie et la forme progressive pour le dynamisme, vous avez maintenant une palette complète pour maîtriser tous les temps espagnols et raconter des histoires riches et nuancées.

Les questions qui reviennent toujours sur les temps espagnols

Se lancer dans l'aventure des temps espagnols, c'est forcément voir émerger quelques questions tenaces. Même avec les meilleures explications du monde, certaines zones d'ombre persistent, et c'est tout à fait normal.
Cette section, c'est un peu notre boîte à outils pour éclaircir les points qui coincent le plus souvent. On va droit au but, avec des réponses claires et des astuces concrètes pour que vous vous sentiez plus sûr de vous. C'est en démystifiant ces concepts que vous allez vraiment consolider vos bases et jongler avec les phrases comme un pro.

Ser et Estar : comment enfin comprendre la différence ?

C'est LA grande question, le classique des classiques pour tout débutant. Et pour une bonne raison : cette nuance n'existe pas vraiment de la même façon en français. Le secret ? Oubliez l'idée de "temporaire" ou "permanent". Pensez plutôt à la nature profonde des choses.
Ser, c'est l'ADN, la carte d'identité. Il décrit ce qui est essentiel, ce qui définit quelqu'un ou quelque chose.
  • Identité : Yo soy Pedro. (Je suis Pedro.)
  • Profession : Ella es médica. (Elle est médecin.)
  • Caractéristiques fondamentales : La nieve es blanca. (La neige est blanche.)
Estar, lui, c'est le bulletin météo du moment. Il indique un état passager, une humeur, une localisation, ou une condition qui peut changer.
  • Humeur : Hoy estoy muy contento. (Aujourd'hui, je suis très content.)
  • Localisation : El libro está en la mesa. (Le livre est sur la table.)
  • Condition actuelle : La sopa está caliente. (La soupe est chaude.)

Le subjonctif : comment savoir quand l'utiliser ?

Le subjonctif fait souvent peur, mais en réalité, sa logique est implacable. Tout dépend de votre regard sur la réalité. L'indicatif, c'est le mode des faits, de ce qui est certain et avéré. Le subjonctif, à l'inverse, c'est le monde de la subjectivité, du désir, du doute, de tout ce qui n'est pas encore concret.
Le bon réflexe à avoir, c'est de regarder le premier verbe de votre phrase. S'il exprime une opinion, un souhait, une émotion, un doute ou un ordre, il y a de grandes chances qu'il "appelle" le subjonctif juste après.
  • Certitude (Indicatif) : Sé que vienes a la fiesta. (Je sais que tu viens à la fête.) -> C'est un fait pour moi.
  • Désir (Subjonctif) : Quiero que vengas a la fiesta. (Je veux que tu viennes à la fête.) -> Ce n'est pas encore la réalité, c'est un souhait.
  • Doute (Subjonctif) : Dudo que venga a la fiesta. (Je doute qu'il vienne à la fête.) -> Je ne suis pas certain, c'est une perception.
C'est ce verbe principal qui donne le ton et choisit son camp : celui de la réalité ou celui de la perception.

L'erreur n°1 des francophones avec le passé, c'est quoi ?

Sans aucune hésitation, c'est la confusion entre le passé simple (Pretérito Indefinido) et l'imparfait (Imperfecto). En français, à l'oral, on a tendance à tout mettre au passé composé. L'espagnol, lui, demande plus de précision.
Le Pretérito Indefinido, c'est le flash d'un appareil photo. Il capture une action unique, terminée, qui a un début et une fin clairs. C'est l'événement qui fait avancer l'histoire. Exemple : Ayer, compré un coche. (Hier, j'ai acheté une voiture.) -> Action terminée, on passe à autre chose.
L'Imperfecto, c'est la caméra qui filme le décor de fond. Il sert à décrire le contexte, une habitude, un état d'esprit, ou une action qui était en train de se dérouler, sans qu'on se préoccupe de quand elle a commencé ou fini. Exemple : Cuando era joven, viajaba mucho. (Quand j'étais jeune, je voyageais beaucoup.) -> On plante le décor, on décrit une habitude qui s'étalait dans le temps.
Pour ne plus vous tromper, posez-vous la question : est-ce que je raconte l'action principale (flash/Indefinido) ou est-ce que je décris la scène (décor/Imperfecto) ?

Mais pourquoi y a-t-il autant de verbes irréguliers ?

Cette avalanche de verbes irréguliers vient tout droit de l'héritage de l'espagnol : le latin populaire. Ce sont souvent les verbes les plus utilisés au quotidien qui sont irréguliers, comme ser, ir, tener, decir, hacer.
Leur utilisation si fréquente au fil des siècles a en quelque sorte gravé leurs formes uniques dans le marbre. Ils ont évolué phonétiquement à leur manière, échappant aux "mises à jour" linguistiques qui ont régularisé d'autres verbes moins courants.
Même si ça ressemble à un pensum de mémorisation, leur omniprésence est en fait un atout. Vous allez les croiser tellement souvent dans les conversations, les séries ou les chansons que leurs conjugaisons finiront par devenir de vrais automatismes.
La seule et unique clé pour que tout ça devienne une seconde nature, c'est de pratiquer. Chez SpeakMeeters, on vous crée un espace bienveillant pour papoter avec des locuteurs natifs passionnés et mettre en application tous les temps espagnols sans avoir peur de vous tromper. Découvrez nos sessions et commencez à parler avec confiance dès aujourd'hui sur https://www.speakmeeters.com.

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Commence à pratiquer
Olivia Rhany

Écrit par

Olivia Rhany

Passionnée de langues et de culture. Voyageuse et globe-trotter !